The French interests within the European union;Comment la France définit ses intérêts dans l'union Européenne

Revue Francaise de Science Politique

Volumn 55, Issue 2, 2005, Pages 221-242

  Jabko, Nicolas ^a  

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EID: 34248041614     PISSN: 00352950     EISSN: None     Source Type: Journal    
DOI: 10.3917/rfsp.552.0221     Document Type: Article

References (57)

1. Florence Deloche-Gaudez, « La Convention pour l'élaboration de la charte des droits fondamentaux : une méthode constituante ? », dans Renaud Dehousse (dir.), Une constitution pour l'Europe ?, Paris, Presses de Sciences Po, 2002, chap. 7.
2. Paul Magnette, « La Convention européenne : argumenter et négocier dans une assemblée constituante multinationale », Revue française de science politique , 54 (1), février 2004, p. 5-42.
3. Paul Magnette, Kalypso Nicolaïdis, « The European Convention : Bargaining in the Shadow of Rhetoric », West European Politics, 27 (3), 2004, p. 381-404.
4. Kalypso Nicolaïdis, « We, the Peoples of Europe. », Foreign Affairs , 83 (6), novembredécembre 2004, p. 97-110.
5. Renaud Dehousse « We, the States », dans Nicolas Jabko, Craig Parsons (eds), With US or Against US ? The State of the European Union , Oxford, Oxford University Press, à paraître en 2005.
6. Andrew Moravcsik, The Choice for Europe : Social Purpose and State Power from Messina to Maastricht , Ithaca, Cornell University Press, 1998.
7. Pour d'autres articles qui accordant une importance primordiale à la négociation entre des É;tat fixés sur leurs intérêts nationaux, voir Simon Hug, Thomas König, « In View of Ratification : Governmental Preferences and Domestic Constraints at the Amsterdam Intergovernmental Conference », International Organization , 56 (2), printemps 2002, p. 447-476.
8. Andrew Moravcsik, Kalypso Nicolaïdis, « Explaining the Treaty of Amsterdam : Interests, Influence, Institutions », Journal of Common Market Studies , 37 (1), mars 1999, p. 59-85. Paul Magnette, Kalypso Nicolaïdis, art. cité.
9. Moravcsik s'intéresse particulièrement à la volonté des É;tats de réaliser les préfé rences économiques de groupes d'intérêt puissants dans la société, plutôt qu'aux intérêts de puissance des É;tats en tant que tels. Mais dans cette logique et en l'absence d'enjeux économiques immédiats, on s'attendrait à ce que les acteurs étatiques cherchent à maximiser leur capacité à atteindre des résultats qui correspondent aux préférences exprimées par les groupes sociaux. C'est pourquoi une logique d'intérêt conduit à penser que les États cherchent à maximiser leurs ressources de pouvoir à l'intérieur des institutions européennes.
10. Pour une interprétation de Nice centrée sur les conflits de pouvoir, voir David Galloway, The Treaty of Nice and Beyond : Realities and Illusions of Power in the EU , Londres, Continuum, 2001.
11. Robert O. Keohane, After Hegemony : Cooperation and Discord in the World Political Economy , Princeton, Princeton University Press, 1984.
12. Voir aussi Barbara Koremenos, Charles Lipson, Duncan Snidal, « The Rational Design of International Institutions », International Organization , 55 (4), automne 2001, p. 761-799.
13. Craig Parsons, A Certain Idea of Europe, Ithaca, Cornell University Press, 2003.
14. Pour un autre exemple de cette perspective constructiviste sur l'Union, voir par exemple Kathleen R. McNamara, The Currency of Ideas , Ithaca, Cornell University Press, 1998.
15. Même s'il accorde beaucoup d'importance aux intérêts nationaux dans son analyse de la « négociation »; Paul Magnette adopte également une perspective plutôt constructiviste lorsqu'il évoque l'attachement des Français au « dualisme exécutif » et l'importance de « l'argumentation »(art. cité).
16. Kathleen R. McNamara, The Currency of Ideas ,Pour une étude historique de la façon dont le « modèle communautaire » a été progressivement institutionnalisé comme donnée incontournable de la politique française, voir le livre de Craig Parsons, op. cit
17. Robert Powell, « Anarchy in International Relations Theory : The Neorealist-Neoliberal Debate », International Organization , 48 (2), printemps 1994.
18. David Lake, Robert Powell (eds), Strategic Choice and International Relations , Princeton, Princeton University Press, 1999.
19. Strategic Choice and International Relations ,Voir, par exemple, Andrew Moravcsik, op. cit,1999.
20. Sven Steinmo, Kathleen Thelen, Frank Longstreth, Structuring Politics : Historical Institutionalism in Comparative Analysis , Cambridge, Cambridge University Press, 1992.
21. É ric Leifer, Actors as Observers : A Theory of Skill in Social Relationships , New York, Garland, 1991.
22. Pour une intéressante histoire de la négociation de Maastricht par un journaliste qui connaît bien Bruxelles, voir Charles Grant, Delors : Inside the House That Jacques Built , Londres, Nicholas Brealey Publishing, 1994.
23. Pour un exemple éclairant de cette vision, on peut se reporter aux mémoires de l'ancien conseiller diplomatique de Mitterrand qui fut ensuite ministre des Affaires étrangères : Hubert Védrine, Les mondes de François Mitterrand , Paris, Fayard, 1996.
24. Les mondes de François Mitterrand,Sur la vision gaulliste de l'Europe et ses avatars, voir Craig Parsons, op. cit,1996
25. Muriel de l'Écotais, « L'Europe de douze à quinze : l'échec », Revue du Marché commun et de l'Union européenne , 408, 1997, p. 324-327.
26. Une spécialiste américaine des institutions européennes a même décrit Nice comme le point de transition entre une Europe d'après-guerre focalisée sur le « problème allemand raquo; et une nouvelle étape de la construction européenne qui serait obnubilée par le problème de « l'endiguement et de l'européanisation de la France raquo; : Alberta Sbragia, « The Treaty of Nice. Institutional Balance, and Uncertainty » , Governance , 15 (3), 2002, p. 393-411, en particulier p. 410.
27. Pour le texte intégral du discours, voir : 〈http://www. elysee.fr/europe/propos/discours/ disc000627.htm〉.
28. Pour des chroniques intéressantes de la Convention par deux journalistes qui ont suivi de près ses travaux, voir Peter Norman, The Accidental Constitution : The Story of the European Convention , Bruxelles, EuroComment, 2003.
29. Alain Dauvergne, L'Europe en otage : Histoire secrète de la Convention , Paris, Éditions Saint-Simon, 2004.
30. L'ambiance d'une CIG m'a été résumée par un participant de la façon suivante : « une CIG, c'est très trash » (entretien, 31 octobre 2003).
31. 〈http://www.elysee.fr/europe/propos/2002.htm〉.
32. Entretien, 31 octobre 2003.
33. Pour les vues de Giscard sur la Convention, voir sa présentation du projet de traité : Valéry Giscard d'Estaing, Une Constitution pour l'Europe , Paris, Albin Michel, 2003.
34. Entretien, 31 octobre 2003.
35. Pour les vues de participants français aux travaux de la Convention, voir Alain Lamassoure, Histoire secrète de la Convention européenne , Paris, Albin Michel, 2004.
36. Olivier Duhamel, Pour l'Europe , Paris, Seuil, 2003.
37. Étienne de Poncins, Vers une Constitution européenne , Paris, Éditions 10/18, 2003.
38. Je remercie Florence Deloche et Renaud Dehousse pour des discussions intéressantes sur ce point.
39. Entretien, 19 février 2004.
40. 〈http://www.elysee.fr/europe/propos/2002.htm〉.
41. 〈http://register.consilium.eu.int/pdf/en/03/cv00/cv00489en03. pdf〉
42. À l'issue de son dîner du 14 janvier 2003 avec le chancelier Schröder, le Président s'expliqua ouvertement dans une conférence de presse : « Pour être très franc, [l'Allemagne et la France poursuivaient] deux visions assez différentes des institutions de l'Europe. [.] Nous avons donc décidé une fois de plus que l'Allemagne et la France feraient chacune un pas en direction de l'autre » (cité par Alain Dauvergne, op. cit ., p. 136-137).
43. Le texte final du traité a finalement retenu ce concept de double majorité, mais les seuils respectifs ont été relevés à 55 % et 65 %.
44. Selon une source autorisée, « il est possible que Giscard ait appelé Chirac à ce sujet avant de rendre publique sa proposition » (entretien, 6 avril 2004).
45. Dans ses mémoires, Jean Monnet souligne le « fondement moral » de la parité entre la France et l'Allemagne et son accord total avec Konrad Adenauer sur ce point, y compris dans la perspective déjà évoquée alors d'une éventuelle réunification de l'Allemagne. Voir Jean Monnet, Mémoires, Paris, Fayard, 1976, notamment p. 414-415.
46. Entretiens, 29 janvier 2004, 12 février 2004, 26 février 2004.
47. Entretien, 12 février 2004.
48. Entretien, 6 avril 2004.
49. Entretiens, 29 janvier 2004, 19 février 2004.
50. Même si cette argumentation jette le doute sur l'impact des idées des dirigeants français, elle est en fait compatible avec la thèse de Craig Parsons sur l'institutionnalisation du « modèle communautaire ». Dans les années 1990, l'action des responsables politiques français n'était pas la mise en application de leurs propres idées ; en revanche, elle s'inscrivait tout à fait dans le cadre institutionnel produit par les idées de leurs prédécesseurs.
51. Dans plusieurs entretiens, cette distinction m'a été décrite comme « purement académique » et (donc ?) « non pertinente ».
52. 〈http://www.elysee.fr/europe/propos/2002.htm〉.
53. Entretiens, 19 février 2004, 22 juin 2004.
54. Entretien, 29 janvier 2004.
55. D'après l'un de mes entretiens (30 octobre 2003), il était généralement facile de mobiliser des objections contre les exigences des ministères techniques, qui étaient peu immergés dans la « culture communautaire ».
56. D'après l'un des membres français de la Convention, l'action du gouvernement français à la Convention après la contribution franco-allemande de janvier 2003 se déroula « en immersion » (entretien, 12 octobre 2003).
57. Stephen D. Krasner, Defending the National Interest : Raw Materials Investments and US Foreign Policy, Princeton, Princeton University Press, 1978.