Egyptian Muslim Brotherhood and moderation;Les frères musulmans égytiens et La modération

Maghreb - Machrek

Volumn 194, Issue , 2007, Pages 25-37

  Ferrié, Jean Noël ^a  

^a CNRS   (France)

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EID: 51849108553     PISSN: 17623162     EISSN: None     Source Type: Journal    
DOI: None     Document Type: Article

References (26)

1. Alain Roussillon « Entre al-Jihâd et al-Rayyân: phénoménologie de l'islamisme égyptien », Maghreb Machrek, no 127, 1990;
2. L'Égypte et l'Algérie au péril de la libéralisation, Le Caire, CEDEJ, 1996.
3. Jean-Noëol Ferrié, « La parlementarisation de l'islam politique: la dynamique des modérés », Euromesco papers, no 41, 2005.
4. Daniel Brumberg, « Democratization in the Arab World ? The Trap of Liberalized Autocracy », Journal of Democracy, vol. 13, no 4, 2002.
5. Alain Roussillon, « Islam, islamisme et démocratie: recomposition du champ politique », Peuples Méditerranéens, no 41-42, 1987-1988.
6. Jean-Noël Ferrié, « La parlementarisation de l'islam politique: la dynamique des modérés », Euromesco papers, no 41, 2005.
7. Voir, par exemple, Raymond William Baker, Islam without Fear. Egypt and the New Islamists, Cambridge, Cambridge University Press, 2003.
8. Michel Camau, « Remarques sur la consolidation autoritaires et ses limites », dans Assia Boutaleb, Jean-Noël Ferrié et Benjamin Rey (dir.), L'Autoritarisme dans le monde arabe. Autour de Michel Camau et Luis Martinez, Le Caire, Cedej (coll. « Débats »), 2005;
9. « Globalisation démocratique et exception autoritaire arabe », Critique internationale, no 30, 2006.
10. Jean-Noël Ferrié, op. cit.
11. Michel Dobry « Valeurs, croyances et transactions collusives. Notes pour une réorientation de l'analyse de la légitimation dans les régimes démocratiques », dans Javier Santiso (dir.) À la recherche de la démocratie. Hommaged à Guy Hermet, Paris, Karthala, 2002.
12. Abdo Baaklani, Guilain Donoeux et Robert Springborg, Legislative Politics in the Arab World. The Resurgence of Democratic Institutions, Boulder, Lynne Rienner, 1999.
13. Alain Roussillon, op. cit., 1996, p. 82.
14. Ali Dessouki, « L'évolution politique de l'Égypte: pluralisme démocratique ou néo-autoritaire », Maghreb-Machrek, no 127, 1990, p. 9.
15. Taoufiq Aclimendos, « Officiers et Frères musulmans », Études et documents du CEDEJ, no 1-2, 2002.
16. Amr Elchoubaki, Les Frères musulmans en Égypte: problématique de l'intégration dans le processus démocratique, thèse de doctorat en science politique, sous la direction de Camille Mansour, Paris, Université de Panthéon-Sorbonne, 2002.
17. Amr Elchoubaki, op. cit., p. 154 et suiv.
18. Kirk Beattie, Egypt During the Sadate Years, Houndmills, Basingstoke, Palgrave, 2000, p. 81.
19. Hamid Ansari, « The Islamic Militants in Egyptian Politics », International Journal of Middle Eastern Studies, vol. 16, no 1, p. 142.
20. Kirk Beattie, op. cit., p. 168 et suiv.
21. La thèse d'Amr Elchoubaki est que les Frères musulmans sont restés absents de la vie politique durant cette période et qu'ils se sont abstenus de toute participation « politique », notamment durant les émeutes de 1977. Comme le fait remarquer Taoufiq Aclimendos (communication personnelle), ce point de vue se heurte toutefois à la définition même du politique: défendre une norme dans l'espace public, c'est indéniablement faire de la politique, puisqu'il s'agit de peser sur l'opinion et donc de faire nombre pour obtenir quelque chose. On ne saurait, en effet, dissocier la volonté d'imposer la norme de la volonté d'obtenir du pouvoir: on ne peut pragmatiquement vouloir l'un sans l'autre (Jean-Noël Ferrié et Baudouin Dupret, « Participer au pouvoir, c'est édicter la norme: sur l'affaire Abu Zayd (Égypte, 1992-1996) », Revue française de science politique, vol. 47, no 6, 1997.
22. Cité et commenté par Nourane Helmy, La Réislamisation du discours politique en Égypte: analyse discursive des débats parlementaires sur l'application de la shari'a en 1982 et en 1985, mémoire pour le DEA de Science politique, sous la direction de Jean-Noël Ferrié, Université Saint-Joseph, Beyrouth, 2004, p. 56.
23. Assia Boutaleb, « Des élections qu'on aurait voulu comme les autres. Les élections parlementaires de 2000 en Égypte », dans Jean-Noël Ferrié et Jean-Claude Santucci (dir.), Dispositifs de démocratisation et dispositifs autoritaires en Afrique du Nord, Paris, CNRS-Éditions, 2006.
24. Cette élection est particulière, en ce sens qu'une partie des libéraux du PND, regroupés autour de Gamal Moubarak souhaitaient se conformer le plus possible aux standards démocratique. Partisans à terme d'une démocratisation du régime, ils souhaitent que celui-ci bénéficie suffisamment de la confiance des gens pour que celle-ci ne soit pas un échec. Envisageant à moyen terme, une réelle ouverture de la compétition politique, ils sont à l'origine de la relative ouverture électorale de 2005.
25. Parti National Démocratique: parti du chef de l'État, Housni Moubarak, qui en est aussi le président. Ce parti domine totalement la vie politique depuis sa création par Anouar al-Sadate, en 1978.
26. Précisons, quand bien même la chose devrait-elle aller de soi, que le seul fait de s'inscrire dans la vie politique légale ne suffit pas à être modéré. Un parti politique radical peut parfaitement faire le choix de la légalité et être porteur d'un projet de société qu'il ne serait pas raisonnable de décrire comme modéré (c'est le cas, par exemple, d'une partie de l'extrême droite europiéenne). Ce serait, en effet, adopter une conception extrêmement restrictive de la modération que de considérer qu'elle consiste seulement dans le renoncement à la violence.