Les classes dominantes à l'épreuve de la mondialisation

Actes de la Recherche en Sciences Sociales

Volumn , Issue 190, 2011, Pages 4-9

  Wagner, Anne Catherine ^a  

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EID: 84859153229     PISSN: 03355322     EISSN: None     Source Type: Journal    
DOI: 10.3917/arss.190.0004     Document Type: Article

References (26)

1. Frédéric Lordon (dir.), Conflits et pouvoirs dans les institutions du capitalisme, Paris, Presses de Sciences Po, 2008.
2. Manuel Castells, La Société en réseaux. L'ère de l'information, Paris, Fayard, 1998, p. 530-531.
3. Pour une présentation et une critique de ces «global studies», voir Geoffrey Geuens, La Finance imaginaire. Anatomie du capitalisme: des «marchés financiers» à l'oligarchie, Bruxelles, Aden, 2011.
4. Leslie Sklair, The Transnational Capitalist Class, Oxford, Blackwell, 2001.
5. Pierre Bourdieu, «Champ du pouvoir et division du travail de domination», infra, p. 126.
6. Sur ce capital, voir Yves Dezalay, «Les courtiers de l'international. Héritiers cosmopolites, mercenaires de l'impérialisme et missionnaires de l'universel», Actes de la recherche en sciences sociales, 151-152, mars 2004, p. 5-35; (Pubitemid 38381610)
7. Anne-Catherine Wagner, Les Classes sociales dans la mondialisation, Paris, La Découverte, coll. «Repères», 2007, p. 43 sq.
8. Michael Hartmann, «Internationalisation et spé cificités nationales des élites économiques», infra, p. 10. Frédéric Lebaron montre de la même façon le rattachement des euro-banquiers centraux, c'est-à-dire de l'élite au sein de l'espace mondial des banquiers centraux, à des trajectoires nationales: il met en évidence la persistance des études juridiques ou juridico-administratives, la faible ouverture sur les systèmes d'enseignements supérieurs extérieurs à leur pays et l'ancrage technocratique de la BCE
9. (Frédéric Lebaron, «Les dirigeants de la BCE: une nouvelle élite monétaire européenne?», in Didier Georgakakis (dir.), Le Champ de l'eurocratie. Une sociologie politique du personnel de l'UE, Paris, Economica, à paraître).
10. Michael Hartmann, "Class-specific habitus and the social reproduction of the business elite in Germany and France", The Sociological Review, 48(2), 2000, p. 262-282.
11. Mairi Maclean, Charles Harvey et Robert Chia, "Dominant corporate agents and the power elite in France and Britain", Organization Studies, 31(3), 2010, p. 327-348.
12. François Denord, Paul Lagneau-Ymonet et Sylvain Thine, «Le champ du pouvoir en France», infra, p. 24.
13. Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot analysent comment les différentes espèces de capital s'entremêlent et se renforcent mutuellement (voir notamment Grandes fortunes. Dynasties familiales et formes de richesses en France, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 2006).
14. Alexis Spire, «La domestication de l'impôt par les classes dominantes», infra, p. 58.
15. Pour une analyse du champ du pouvoir européen et une synthèse des recherches sur cet objet, voir D. Georgakakis (dir.), Le Champ de l'eurocratie⋯, op. cit. 13. André Mach, Thomas David et Felix Bühlmann, «La fragilité des liens nationaux. La reconfiguration de l'élite du pouvoir en Suisse, 1980-2010», infra, p. 78.
16. À la suite de l'enquête de Pierre Bourdieu et Monique de Saint-Martin («Le patronat», Actes de la recherche en sciences sociales, 20-21, mars-avril 1978, p. 3-82), plusieurs enquêtes ont montré le renforcement continu de la position des patrons d'État au détriment des patrons familiaux
17. voir notamment Michel Bauer et Bénédicte Bertin-Mourot, Les 200. Comment devient-on un grand patron?, Paris, Seuil, 1987 et Vers un modèle européen de dirigeant? Ou trois modèles de production de l'autorité légitime au sommet des grandes entreprises, Paris, CNRS/Boyden, 1996;
18. Hervé Joly, «Les études sur le recrutement du patronat: une tentative de bilan critique», Sociétés contemporaines, 68, 2007, p. 133-154
19. e siècle: gouvernance, trajectoire et recrutement», mémoire pour l'habilitation à diriger des recherches, Paris, EHESS, 2008;
20. François-Xavier Dudouet et Éric Grémont, Les Grands patrons en France. Du capitalisme d'État à la financiarisation, Paris, Lignes de repères, 2010. D'après cette dernière enquête, sur les 136 patrons à la tête des 40 premières capitalisations boursières françaises, ceux qui ont un lien patrimonial avec leur entreprise sont passés de 45 % en 1986 à 18 % dans les années 2000, et à l'inverse la part des grands patrons ayant fait une grande école (77 %), passé par un grand corps de l'État (33 %) ou un cabinet ministériel s'accroît. Selon une autre étude menée à partir des liens de coappartenance dans les conseils d'administration, les patrons en position centrale cumulent les capitaux familiaux et étatiques: ils sont plus souvent issus de la grande bourgeoisie et anciens élèves d'une grande école; un tiers ont commencé leur carrière dans l'administration
21. (Catherine Comet et Jean Finez, «Le cœur de l'élite patronale», Sociologies pratiques, 21, 2010, p. 49-66).
22. François-Xavier Dudouet et Éric Grémont, «Les grands patrons et la crise financière», Savoir/agir, 10, décembre 2009, p. 43-52.
23. Luc Boltanski, Rendre la réalité inacceptable. À propos de la production de l'idéologie dominante, Paris, Démopolis, 2008, p. 167-171.
24. Céline Bessière, «Des producteurs indépendants face aux multinationales. Les viticulteurs de Cognac sous dépendance économique», infra, p. 108.
25. Sur l'écart entre la culture «scolaire» ou savante et celle des grands bourgeois, à la fois plus incorporée, liée à des formes spécifiques de sociabilité et indissociable de la propriété économique, voir Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Sociologie de la bourgeoisie, Paris, La Découverte, coll. «Repères», 2007, p. 18-21.
26. P. Bourdieu, «Champ du pouvoir et division du travail de domination», op. cit.