Strength of Marxian problem: The essentials rediscovers the conflicting interests under the apparent ethical consensus;Pérennité d'une problématique Marxienne: La nécessaire redécouverte des intérêts conflictuels sous l'apparent consensus éthique

Revue Philosophique de Louvain

Volumn 102, Issue 2, 2004, Pages 340-361

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EID: 77953876145     PISSN: 00353841     EISSN: 17831768     Source Type: Journal    
DOI: None     Document Type: Article

References (5)

1. Etienne Balibar écrit en ce sens: «L'individualisme du 'citoyen contre les pouvoirs' ne forme pas plus une politique que l'anarchisme du 'dépérissement de l'État' ne fonde une communauté. Je crois bien cependant que la citoyenneté et la communauté ne peuvent exister sans cette référence nécessaire à la désobéissance, et même sans que périodiquement le risque d'y recourir ne soit effectivement assumé» (E. Balibar, Droit de cité, Paris, Presses universitaires de France, 1998, avant-propos; édition «Quadrige», 2002, p.10)
2. Sur l'analyse du respect de la loi comme «bien public» et des comportements de passager clandestin face à la fourniture de ce bien public, voir les analyses classiques de James Buchanan, dans: The Limits of Liberty. Between Anarchy and Leviathan (Chicago, University of Chicago Press, 1975), tr. fr. G. Millière et P. Lemieux, Les Limites de la liberté. Entre l'anarchie et le Léviathan (Paris, Litec, 1992). Si l'on considère de près les analyses de Buchanan (notamment, dans la traduction, p. 134-137), on peut vérifier l'importance, chez cet auteur, du motif moral du respect de la loi «parce que c'est la loi» (et des espoirs politiques et économiques fondés sur la réalité de ce motif moral). On lit ainsi: «[...] l'un des principes éthiques les plus importants pourrait bien être l'obéissance et le respect des lois formelles, comme telles. Si les individus attachent une grande valeur à l'obéissance aux lois produites par le processus de prise de décision politique, les modes de maximisation de l'utilité individuelle peuvent produire une adhésion générale à la loi même en l'absence d'institutions d'application et de répression. [...] La réalité empirique observable montre clairement que le genre d'attitude découlant peut expliquer une bonne partie de l'ordre qui nous entoure, et qui existe même dans les domaines de comportement où la plupart des gens discernent que les institutions de répression attachées aux règles formelles de conduite sont inexistantes ou inadéquates» (p. 136-137)
3. Pour un essai de description des jeux de conquête du pouvoir dans l'espace politique européen communautaire, voir: Alec Stone Sweet et Thomas L. Brunell, «Constructing a Supranational Constitution: Dispute Resolution and Governance in the European Community», American Political Science Review, 92 (1), mars 1998, p. 63-77
4. On trouvera un exemple contemporain de la dénonciation de l' «idéologie des droits de l'homme», qui est supposée rendre incapable de penser les exigences du progrès médical (comme en témoigneraient les réticences devant la réduction des embryons humains au rang d'objets utilisables et consommables) ou les événements politiques (comme en témoigneraient les protestations occidentales devant la fusillade de la place Tien-an-men, ici décrite comme un «incident social»), dans: Hyakudai Sakamoto, «A Challenge to the Concept of Human Rights and Human Dignity, from the Philosophical Viewpoint of Global Bioethics», Journal international de bioéthique, 13 (2002), no 2, p. 23-30
5. Voir, pour un exemple significatif motivé par des questions de bioéthique et la lutte contre l'influence présumée des religions dans ce domaine: Fritz Mann, «Eugénique et éthique commune dans la société pluraliste», in De l'eugénisme d'État à l'eugénisme privé, dir. J.-N. Missa et Ch. Susanne, Paris et Bruxelles, De Boeck Université, 1999