The Golden age of adventure (1890-1920);La Belle époque de l'aventure (1890-1920)

Revue d'Histoire du XIXe Siecle

Volumn 24, Issue 1, 2002, Pages 93-110

  Venayre, Sylvain ^a  

^a UNIVERSITÉ PARIS 1 PANTHÉON SORBONNE   (France)

Author keywords

[No Author keywords available]

Indexed keywords

EID: 75649100118     PISSN: 12651354     EISSN: None     Source Type: Journal    
DOI: 10.4000/rh19.371     Document Type: Review

References (84)

1. André MALRAUX, Antimémoires, dans OEuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Éditions Gallimard, 1996, tome 3, p. 60
2. Sinon par lui-même, dans un texte écrit au début des années 1940 mais qui ne fut pas publié de son vivant : André MALRAUX, Le Démon de l'absolu, dans OEuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Éditions Gallimard, 1996, tome 2
3. o 266-645
4. Lucien FEBVRE, « L'homme et l'aventure », dans Louis-Henri. PARIAS [dir.], Histoire universelle des explorations, Paris, Sant'Andrea, 1955, tome 1, p. 12
5. Jean-Paul ROUX, Les Explorateurs au Moyen Âge, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1985, p. 19
6. ère édition 1990)
7. Voir par exemple les florilèges de vies d'aventuriers dans Pierre BELLEMARE, Les Aventuriers, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1978
8. ou Claude VILLERS, Les grands aventuriers, Paris, Éditions Hors collection, 1994
9. Georg Simmel a ainsi proposé une définition générique de l'aventure : « C'est bien la forme de l'aventure, dans sa plus grande généralité, d̂tre à l'extérieur de la trame globale de la vie » ; Georg SIMMEL, « L'Aventure », dans Philosophie de la modernité, Paris, Éditions Payot, 1989, p. 305
10. e trimestre 2001, pp. 93-112. Les sources utilisées dans le cadre de cet article, afin de discuter l'affirmation de Malraux, se limitent au roman et au discours sur le roman. Le discours sur l'aventure, toutefois, ne saurait être réduit à la production romanesque et l'histoire de l'aventure doit au contraire être faite, sur une échelle plus large que celle de cet article, à partir d'un corpus beaucoup plus varié
11. Jean-Yves TADIÉ, Le Roman d'aventures, Paris, Presses universitaires de France, 1982, p. 5
12. Gérard GENETTE, Palimpsestes, Paris, Éditions du Seuil, 1982, p. 266
13. « Si, depuis le fond du Moyen Âge jusqu'aujourd'hui, "l'aventure" est bien le récit de l'individualité, le passage de l'épique au romanesque, du haut fait à la secrète singularité, des longs exils à la recherche intérieure de l'enfance, des joutes aux fantasmes, s'inscrit lui aussi dans la formation d'une société disciplinaire » ; Michel FOUCAULT, Surveiller et punir. Naissance de la prison, Paris, Éditions Gallimard, 1975, p. 195
14. Voir Charles-Victor LANGLOIS, La Société française au XIIIe siècle d'après dix romans d'aventure, Paris, Éditions Hachette, 1911
15. Umberto ECO, De Superman au Surhomme, Paris, Éditions Grasset, 1978, pp. 134-135
16. Erich KÖHLER, L'Aventure chevaleresque. Idéal et réalité dans le roman courtois, Paris, Éditions Gallimard, 1974, p. 78
17. François SUARD a montré, à propos du Lancelot en prose, les types essentiels de l'aventure médiévale : l'esprit de la chevalerie, le goût du merveilleux, le sentiment amoureux, le sens du tragique - autant de données marginales dans la littérature d'aventures contemporaine ; François SUARD, « La Conception de l'aventure dans le "Lancelot" en prose », dans Romania, no 430-431, 1987-89, pp. 230-253
18. Umberto Eco juge ainsi probable que « les racines de cette attitude soient bien antérieures au romantisme » ; Umberto ECO, De Superman au Surhomme, ouv. cité, p. 135
19. Ainsi par Georgette BOSSET, Fenimore Cooper et le roman d'aventure en France vers 1830, Paris, Librairie J. Vrin, 1928, pp. 12-13
20. Sur les romans maritimes, voir Monique BROSSE, La Littérature de la mer en France, en Grande-Bretagne et aux États-Unis (1829-1870), thèse, Université Lille 3, 1983
21. e édition), p. 290
22. Gustave AIMARD, Le Grand Chef des Aucas, Paris, Amyot, 1858, tome 1, p. 3 et tome 2, p. 182
23. Jules VERNE, préface à Seconde Patrie, Paris, Hetzel, 1900
24. e République », dans Cahiers des Annales de Normandie, no 24, p. 464
25. ère édition 1975), tome 2, pp. 360-361
26. ère édition 1872), pp. 28, 37 et 99
27. Marie PALEWSKA, « Le Journal des Voyages », dans Le Rocambole, no 5, automne 1998, pp. 9-84 et no 6, printemps 1999, pp. 11-84
28. Jean GLENISSON, « Le Livre pour la jeunesse », dans Roger CHARTIER et Henri-Jean MARTIN [dir.], Histoire de l'édition française, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1985, tome 3, p. 477
29. Anne-Marie THIESSE, Le Roman du quotidien. Lecteurs et lectures populaires à la Belle Époque, Paris, Éditions Le Chemin vert, 1984, p. 41
30. Ségolène LE MEN, « Hetzel ou la science récréative », dans Romantisme, no 65, 1989, pp. 69-80
31. Marie PALEWSKA, « Le Journal des Voyages », dans Le Rocambole, no 6, printemps 1999, pp. 20-22
32. Danielle MARCOIN, Le Roman d'aventure à l'école, Paris, Éditions Bertrand-Lacoste, 1997, pp. 12-13
33. Est-il besoin de rappeler que la représentation de l'aventure implique nécessairement celle du risque mortel ? « Une aventure, quelle qu'elle soit, même une petite aventure pour rire, n'est aventureuse que dans la mesure où elle renferme une dose de mort possible. [...] Un ange, étant incapable de mourir, ne peut courir d'aventures : il aurait beau descendre dans les entrailles du sol, explorer les profondeurs de l'océan, monter en fusée jusqù l'étoile polaire... Rien n'y fait ! » ; Wladimir JANKELEVITCH, L'Aventure, l'ennui, le sérieux, Paris, Éditions Aubier, 1963, p. 19
34. Fait déjà relevé par Georg Simmel : « Cette opposition entre la jeunesse et la vieillesse, qui fait que l'aventure devient la prérogative de la première et fait porter l'accent de ce côtéci sur l'évolution de la vie, sur sa cadence et sur ses antinomies, et de l'autre sur les contenus, pour lesquels le fait d̂tre éprouvé apparaît de plus en plus comme une forme relativement contingente - cette opposition peut s'exprimer comme l'opposition entre l'esprit romantique de la vie et son esprit historique. Ce qui importe à l'attitude romantique, c'est la vie dans son immédiateté » ; Georg SIMMEL, « L'Aventure », art. cité, p. 320
35. e siècle », dans Migrations et voyages, Actes du colloque de Montbrison (28-30 septembre 2000), à paraître
36. ère édition 1851), pp. 414 et 327
37. ère édition 1893), p. 446
38. ère édition 1876), p. 498
39. ère édition 1965), pp. 78-80
40. Jerrold SEIGEL, Bohemian Paris. culture, politics, and the boundaries of Bourgeois life 1830-1930, New York/Harmondsworth, Viking/Penguin books, 1986, traduction frnaçaise Paris bohème, 1830-1930, Paris, Éditions Gallimard, 1991, notamment p. 151
41. Charles CANIVET, « Mayne-Reid, sa vie, ses œuvres », dans Aventures de chasse et de voyages, Paris, Éditions Hetzel, Bibliothèque d́ducation et de récréation, 1863, p. VII
42. Jeanne DUSSEAU, La Conception de la société chez Jules Verne. Observation et rêve, thèse, Université Bordeaux 3, 1996, p. 187
43. Jules VERNE, Les Enfants du capitaine Grant (1867), Paris, Le Livre de Poche, t. II, 1977, p. 295
44. Jules VERNE, Un Capitaine de quinze ans (1880), Paris, Éditions Hachette, 1978, p. 320
45. Sur ce point, voir George Lachmann MOSSE, The image of man. The creation of modern masculinity, New Yok/Oxford, Oxford University Press, 1996
46. et Peter GAY, The bourgeois experience. Victoria to Freud, volume 3, The Cultivation of hatred, New York/Londres, Norton, 1993
47. Voir Sylvain VENAYRE, « Gustave Aimard et la flibuste. Un phénomène de sédimentation culturelle dans les années 1860 », dans Les Tyrans de la mer. Pirates, corsaires et flibustiers, Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, 2002
48. Jules VERNE, Un capitaine de quinze ans, ouv. cité, p. 164
49. Alfred ASSOLANT, Aventures merveilleuses..., ouv. cité, p. 439
50. Paul GERBOD, « L'Éthique héroïque en France (1870-1914) », dans Revue historique, no 544, octobre- décembre 1982, pp. 409-429
51. Max Milner et Claude Pichois relèvent que la formule de « l'art pour l'art » apparaît pour la première fois dans le Journal intime de Benjamin Constant en 1804 et qu'elle est alors « en relation avec l'esthétique idéaliste de Lessing et de Winckelmann, qu'elle est donc absolument constitutive de l'esthétique romantique - on ne saurait en faire l'apanage d'un Gauthier ou du seul Parnasse, même s'il y eût accentuation du thème après 1848 » ; Max MILNER et Claude PICHOIS, Histoire de la littérature française. De Chateaubriand à Baudelaire, Paris, Éditions Garnier/ Éditions Flammarion, 1996, pp. 211-216
52. Wladimir JANKELEVITCH, L'Aventure, l'ennui, le sérieux, ouv. cité, p. 26
53. Voir Gustave AIMARD, La Grande Flibuste (1860), Paris, Saint-Clair, 1875, p. 8
54. Jules VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, ouv. cité, p. 410
55. Gabriel FERRY, Scènes de la vie sauvage au Mexique, ouv. cité, p. 182
56. Gustave AIMARD, Curumilla, Paris, Amyot, 1860, p. 104
57. Tel le Valentin de Gustave Aimard : « Depuis mon arrivée en Amérique, mon caractère s'est modifié, la vue des grandes forêts, des hautes montagnes, enfin de toutes ces magnificences sublimes que Dieu a jetées à pleines mains dans le désert, ont développé les instincts de voyageur que je portais en germe au fond de mon coeur ; les péripéties toujours nouvelles de la vie d'aventures que je mène depuis quelque temps me font éprouver des voluptés sans bornes ; en un mot, je suis devenu un passionné coureur des bois, et j'aspire après le moment où il me sera permis de reprendre mes courses sans but dans le désert » ; Gustave AIMARD, Le Grand Chef des Aucas, ouv. cité, tome 2, p. 487. On retrouve ici, dans les limites fixées par la jeunesse du héros, le thème du voyage pour le voyage expliqué seulement par l'instinct et mêlé au désir d'une vie d'aventures. On a déjà cité le cas du capitaine Haller de Mayne-Reid
58. Dominique KALIFA, L'Encre et le sang, Récits de crime et société à la Belle Époque, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1995, p. 99
59. Bernard VOYENNE, Les Journalistes français. D'où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Que font-ils?, Paris, Centre de formation et de perfectionnement des journalistes/Éditions Retz, 1985, p. 144
60. e siècle, Paris, Éditions Plon, 1993, p. 47 et suiv
61. ère édition 1892), p. 49
62. Jules VERNE, L'Étonnante Aventure de la mission Barsac, ouv. cité, p. 120
63. Jules VERNE, Michel Strogoff, ouv. cité, pp. 252-260
64. Pierre Assouline, cherchant les ancêtres de Tintin, retrouve Alcide Jolivet et Harry Blount, ainsi que le Rouletabille de Gaston Leroux et le Fendor de Maurice Leblanc ; Pierre ASSOULINE, Hergé, Paris, Éditions Plon, 1996, p. 40
65. ère édition 1895), tome 1, p. 9
66. ère édition 1896), tome 1, pp. 379 et 416
67. ère édition 1892), tome 5, pp. 366, 374 et 480
68. Pierre MAC ORLAN, Petit Manuel du parfait aventurier, Paris, Éditions de la Sirène, 1920, p. 21
69. Emmanuel CHADEAU, Saint-Exupéry, Paris, Éditions Plon, 1994, p. 100
70. ère édition 1972), p. 119
71. Joseph CONRAD, La Folie Almayer, ouv. cité, p. 23
72. Joseph CONRAD, Un paria des îles, ouv. cité, p. 199
73. Isabelle EBERHARDT, Sud Oranais, dans Écrits sur le sable. OEuvres complètes, Paris, Éditions Grasset, 1990, tome 1, p. 174
74. Citée par Victor BARRUCAND, « Préface », dans Isabelle EBERHARDT, Trimardeur, Paris, Éditions Charpentier et Fasquelle, 1922, p. 10
75. ère édition 1938), p. 163
76. et Sylvain VENAYRE, « Écriture poétique et mystique de l'aventure. Le Silence de Rimbaud (1880-1940) », dans Poésie et voyage. De l'énoncé viatique à l'énoncé poétique, La Napoule, Éditions La Mancha, 2002
77. ère édition 1937), p. 423
78. André MALRAUX, Antimémoires, ouv. cité, p. 359. Joseph Kessel comprenait également ainsi la fin de Mermoz, qui fut son ami : « Ce que je crois de toute mon âme c'est que, se voyant mourir comme il l'avait voulu, après avoir vécu comme il l'avait fait, libre de toute compromission, pur de toute souillure, n'ayant fait qu'aimer, combattre, rire et souffrir, et mesurant dans l'espace d'un éclair la courbe qui l'avait mené de Mainbressy à l'Atlantique, Jean Mermoz connut le sacre de la vérité. On ne peut être certain d'elle que sur le pas de la mort »
79. Joseph KESSEL, Mermoz, ouv. cité, p. 432
80. ère édition 1929), p. 46
81. Voir Marie PALEWSKA, « Le Journal des Voyages », art. cité
82. Jacques RIVIERE, « Le Roman d'aventure », dans Nouvelle Revue Française, mai-juin-juillet 1913
83. Pierre GRASSET, « Le Roman d'aventures, renouveau ou régression ? », dans La Grande Revue, juillet 1922, p. 44
84. er septembre 1919