The new "Transformation" of bodies and minds in China: The self employment of fired public service workers;Le nouveau " retournement " des corps et des esprits en Chine. la mise à leur compte des travai i leurs licenci es du secteur d'État

Homme et la Societe

Volumn 152-153, Issue 2, 2004, Pages 97-127

  Guiheux, Gilles ^a  

^a Centre D tudes Français Sur la Chine Contemporaine   (Hong Kong)

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EID: 69549131308     PISSN: 00184306     EISSN: None     Source Type: Journal    
DOI: 10.3917/lhs.152.0097     Document Type: Article

References (33)

1. l. Les premiers contrats de travail datent de 1987. En chinois, l'expression " bol de riz en fer " désigne, métaphoriquement, le système d'emploi à vie.
2. China Statistical Yearbook 2003, Pékin, China Statistics Press, p. 123
3. China Statistical Yearbook 1993, p. 97.
4. China Statistical Yearbook 2003, p. 123.
5. Dans les provinces du Nord-Est du Juin et du Liaoning, les entreprises d'État représentent encore 50 % et 40 % de l'emploi urbain, 20 % et 18 % de l'emploi total, contre 28 %, 32 %, 9 % et 6 % dans les provinces méridionales et côtières du Zhejiang et du Guangdong (China Statistical Yearbook 2003, p. 126).
6. Sur la misère des salariés urbains, cf. Anita CHAN, " Toujours plus bas ! Les effets de la mondialisation sur les conditions de travail en Chine ", Perspectives chinoises, n° 75, janvier- février 2003, p. 43-52.
7. Jean-Louis ROCCA, " L'évolution de la crise du travail dans la Chine urbaine ", Les Études du Ceri, 65, avril 2000. Rocca revient sur l'impossible évaluation du chômage. Pour une analyse récente des conditions de réemploi comme salariés des xiagang, cf.
8. Li PEILIN et Zhang Yi, "La réinsertion professionnelle des xiagang ", Perspectives Chinoises, 81, janvier-février2004, p. 32-43.
9. L'allocation de subsistance (shenghuofei), dont le montant est fixé par chaque municipalité, varie d'une ville à l'autre et va d'une à plusieurs centaines de yuans par mois (en avril 2004,1 yuan vaut 0,1 euro).
10. Ce système des xiagang est conçu comme provisoire dans l'attente de la mise en place d'un véritable système d'assurance chômage et d'assurance maladie. Plusieurs provinces ont annoncé, à la fin de l'année 2003, la disparition de ce statut, la gestion des xiagang étant transférée de leur ancienne unité de travail vers les bureaux de gestion du chômage.
11. Le gouvernement central met en place des prêts d'un montant de 20 000 yuans garantis par les gouvernements municipaux et provinciaux (South China Morning Post, 11 janvier 2003, p. 8).
12. Cf. Anne-Lise AUCOUTURIER et Claude DIDRY, " Des politiques de l'emploi à la pluralité des formes juridiques de la relation du travail ", Rapport de recherche pour le Commissariat général du Plan, Paris, juin 1997. Les auteurs analysent en particulier la mise sur pied, en France, à la fin des années 1970, de l'Aide aux chômeurs créateurs d'entreprises.
13. La traduction théorique de cette attitude est la " théorie des trois représentativités ", qui fait du Parti le garant des intérêts de toutes les couches sociales, y compris le patronat privé, inscrite dans la charte du Parti communiste chinois depuis novembre 2002.
14. L'émergence d'activités économiques privées est contemporaine du début des réformes en 1979. Pour une chronologie du développement du secteur non étatique en Chine, cf. Gilles GUIHEUX, " La cristallisation inachevée du secteur privé ", Perspectives Chinoises, 71, mai-juin 2002, p. 24-35.
15. Liu WEIMING (éd.), Xiagang dang laoban (les xiagang devenus patrons), Pékin, Jingji ribao chubanshe, 2003, 338 p. Liu Weiming, rédacteur en chef du Huaxi dushi bao, signe une très brève préface à l'ouvrage. Les 18 témoignages rassemblés dans l'ouvrage ont été rédigés après entretiens oraux, les uns par des journalistes, les autres par des universitaires. Chacun est restitué sans analyse et suivi d'un commentaire de quelques lignes seulement. L'ensemble des histoires de vie relatées et des citations dans cet article est extrait de cet ouvrage. Les références de pagination ont été supprimées pour en faciliter la lecture.
16. Pour une étude réalisée à l'échelle du quartier d'une ville, également sur une population de xiagang, cf. Gilles GUIHEUX, " D'une entreprise d'État à un marché spécialisé. La reconversion d'un espace économique urbain dans la province du Hunan ", Perspectives Chinoises, 77, juillet-août 2003, p. 4-17.
17. On cite pour exemple les titres suivants de presse-magazine nationale : Qiyejia tiandi (le monde de l'entrepreneur, mensuel, Changsha, depuis 1985) ;
18. Qiyejia xinxi (l'information de l'entrepreneur, mensuel, Pékin, depuis 1994) ;
19. Zhongguo qiyejia (l'entrepreneur chinois, mensuel, Pékin, depuis 1985). Il faudrait ajouter que l'entrepreneur est désormais aussi une figure de la littérature et du cinéma.
20. Corine EYRAUD, L'entreprise d'État chinoise : de " l'institution sociale totale " vers l'entité économique ?, Paris, L'Harmattan, 1999, p. 147.
21. Sur ce sujet, cf. Linda WONG, "Individualization of social rights in China" in Sally SARGERSON (éd.), Collective Goods, Collective Futures in Asia, Londres, Routledge, 2002
22. et aussi Linda WONG, "Market Reforms, Globalization and Social Justice in China", Journal of Contemporary China, vol.13, 38, février 2004, p. 151-172.
23. Sur les écoles pour migrants, cf. Chloé FROISSART, " Les aléas du droit à l'éducation en Chine. Enquête sur la scolarisation des enfants de travailleurs migrants à Chengdu ", Perspectives chinoises, 77, p. 23-38.
24. Sur l'espace comme ressource économique, cf. Gilles GUIHEUX, " Les ressources localisées d'une entreprise privée en Chine centrale ", Genèses, 56, 2004, p. 51-71.
25. Avant la diffusion généralisée du téléphone, un immeuble ou un quartier ne comptait qu'une seule ligne fixe utilisée par l'ensemble des résidents.
26. Shen YUAN et Liu SHIDING, " Histoire de marques ", in Isabelle THIREAU, " Le retour du marchand dans la Chine rurale ", Études rurales, Éditions de l'EHESS, Paris, 2002, p. 67-76.
27. L'essentiel des travaux relatifs à l'entrepreneuriat dans la Chine des réformes porte sur la question de l'attitude des pouvoirs publics. Cf. Jane DUCKETT, The entrepreneurial State in China. Real Estate and Commerce Departments In Reform Era in Tianjin, Londres, Routledge, 1998 ;
28. Jean-C. OI, Rural China Takes Off. Institutional Foundations of Econonomic Reform, Berkeley, University of California Press, 1999 ;
29. Marc BLECHER et Vivienne SHUE, " Into Leather : State-led Development and the Private Sector in Xinji ", China Quarterly, 166, 2001, p. 368-393.
30. La première campagne politique " Apprendre de Lei Feng " (xuexi Lei Feng) est lancée au printemps 1963. Né dans une famille paysanne, Lei Feng est rapidement orphelin et est élevé par le parti communiste. Adulte, il est un soldat frugal et dévoué à la révolution et au peuple. Il serait mort en 1962 dans un accident. La photo du " petit soldat Lei Feng " est encore, à la fin des années 1990, accrochée dans toutes les écoles de Chine.
31. Cf. Eric FLORENCE, " Migrant workers in Shenzhen : between discursive inclusion and exclusion ", in Hans ENTZINGER, Marco MARTINIELLO et Catherine WIHTOL DE WENDEN (éds.), Migration Between States and Markets, Londres, Ashgate, 2004, p. 42-62.
32. Les employés de maison sont, dans la Chine urbaine contemporaine, le plus souvent des migrants venus des campagnes pauvres. Cf. Delia DAVIN, " Country Maids in the City ", in Jean-Louis ROCCA et Françoise MENGIN (éds.), China : the Moving Frontiers, New York et Basingstoke, Palgrave, 2002, p. 143156.
33. Antoine KERNEN parle d' " une économie de la débrouille " (La Chine vers l'économie de marché. Les privatisations à Shenyang, Paris, Karthala, p. 36.