Nicolas sarkozy's electorate : « quiet break » or restless syncretism ?;L'électorat de nicolas sarkozy: « rupture tranquille » ou syncretisme tourmente?

Revue Francaise de Science Politique

Volumn 57, Issue 3, 2007, Pages 459-474

  Strudel, Sylvie ^a  

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EID: 67649233719     PISSN: 00352950     EISSN: None     Source Type: Journal    
DOI: 10.3917/rfsp.573.0459     Document Type: Article

References (35)

1. Cf. Florence Haegel, Nicolas Sauger, « L'électorat de droite : le rapport de forces UMP- UDF à l'épreuve », dans Pascal Perrineau (dir.), Atlas électoral. Présidentielle 2007, Paris, Presses de Sciences Po, 2007, p. 58-63.
2. Ici au sens figuré comme au sens propre, puisque la séduction conditionne le débau- chage.
3. Cet article rédigé « à chaud », reprend et actualise des éléments de deux notes précé- dentes du 30 avril et du 4 juin 2007, rédigées à partir des premiers résultats de la vague 1 du Panel électoral fraņais et de l'enquête post-présidentielle du Cevipof. À toutes ces étapes, Viviane Le Hay a contribué à préparer les données pour l'analyse et à les formaliser pour leur présentation : je voudrais ici lui exprimer ma gratitude pour son aide et sa collaboration.
4. Deux enquêtes seront principalement utilisées ici : la vague 1 du Panel électoral frangais et l'enquête post- présidentielle 2007. La première vague du Panel électoral fraņais (PEF (2007) Cevipof-Ministère de l'Intérieur, Vague 1, « Enquête pré-électorale présidentielle 2007 ») est un sondage pré-électoral réalisé du 29 mars au 21 avril auprès de 4 004 électeurs interrogés en face à face, dont ont été recueillies des intentions de vote ensuite redressées en fonction de quotas socio- démographiques et des résultats réels de l'élection du 22 avril 2007. La deuxième enquête mobilisée est un sondage post-électoral (PEF (2007) Cevipof-ministere de l'Intérieur, Vague 2, « Enquête post-électorale présidentielle 2007 ») réalisé du 9 mai au 23 mai par l'IFOP auprès de 4 006 électeurs, dont ont été recueillies par téléphone les reconstructions de vote au premier et second tour, ensuite redressées en fonction de quotas socio-démo- graphiques et des résultats réels de l'élection. Ces données ont été produites par le Cevipof, avec le soutien du ministère de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, et les sondages ont été réalisés par l'IFOP.
5. Cf. dans ce même numéro, l'article de Michel Bussi et Jérôme Fourquet.
6. Jean Chiche, Élisabeth Dupoirier, « De Chirac à l'UMP : mutations et conquête », dans Pascal Perrineau, Colette Ysmal, Le vote de tous les refus. Les élections pré sidentielle et législatives, Paris, Presses de Sciences Po, 2003, p. 164 et suiv.
7. Le terme désigne une coexistence d'éléments reconnaissables et tire son étymologie de « l'union de Crétois ».
8. Jérôme Jaffré, « La victoire de Jacques Chirac et la transformation des clivages politiques », dans Pascal Perrineau, Colette Ysmal (dir.), Le vote de crise, Paris, Presses de Sciences Po, 1995, p. 164, cite par Jean Chiche, Élisabeth Dupoirier, « De Chirac à l'UMP : mutations et conquête », cité, p. 170.
9. En tenant compte, bien sûr, du changement de poids relatif de chacun de ces groupes en 50 ans dans la société frangaise. Cf. Fraņois Platone, Les électorats sous la Cinquième République. Données d'enquête 1958-1995, Paris, Cevipof, 1995.
10. Cf. dans ce meme numéro, l'article d'Élisabeth Dupoirier relatif â Ségolène Royal.
11. « Éponge » ou siphon : une image ne saurait remplacer une explication et reconnaître n'est pas connaître, c'est à ce titre que les habitudes verbales constituent des obstacles à la pensée scientifique (cf. Gaston Bachelard, La formation de l'esprit scientifique, Paris, Vrin, 1989 (1re éd. : 1938), p. 73 et suiv.)
12. Jérôme Jaffré, « La victoire de Jacques Chirac et la transformation des clivages politiques », cité, p. 161.
13. À une nuance près, probablement due à l'importation d'une inflexion connue de l'élec- torat lepéniste, dans lequel les catholiques pratiquants sont moins représentés. Alors que l'élec- torat de Nicolas Sarkozy « pas d'accord avec les idées de Jean-Marie Le Pen » est composé de 15 % de catholiques pratiquants et de 66 % de catholiques non pratiquants, ici son électorat qui se déclare « d'accord avec les idées de Jean-Marie Le Pen » est composé de 10 % de catho- liques pratiquants et de 70 % de non pratiquants.
14. Cf. la contribution de Nonna Mayer, dans ce mê me numéro.
15. L'oxymore aura d'ailleurs été la figure de style dominante de cette campagne, placée sous le signe de « la force sereine » (Ségolène Royal) et de « la révolution sans risque » (Fran- gois Bayrou). Faut-il y voir une passion fraņaise plus ou moins refoulée pour la formule de Lampedusa : « Tout changer pour que rien ne change » ?
16. En raison - notamment - du déficit de jeunes dans l'électorat de Nicolas Sarkozy, le score de Ségolène Royal est meilleur dans la première catégorie : elle attire 32 % des nouveaux inscrits (mais qui ne compte pas que des jeunes).
17. Chez les électeurs Le Pen/Le Pen, ils sont respectivement 12 % et 58 %.
18. Pendant que 8 % votent pour Fraņois Bayrou, 2,5 % pour Philippe de Villiers et 8 % pour Le Pen.
19. Sources : sondages post-électoraux Cevipof 1988 et 1995.
20. Ces transferts, minoritaires, concernent de faibles effectifs : il convient donc de les interpréter avec prudence.
21. Pour une analyse longitudinale à partir des données du Panel électoral fraņais, cf. la note de Anne Muxel sur « Les trajectoires de vote à l'oeuvre dans la dynamique électorale en faveur de Nicolas Sarkozy », disponible sur le site du Cevipof : http://www.cevipof.msh- paris.fr/PEF/2007/V1/RapportsP2/PEF-V2-Muxel- TrajetsElectoraux.pdf.
22. Contre 3 % chez les electeurs de Royal, 4 % chez Bayrou et 35 % chez Le Pen.
23. Pour une moyenne de 70 % de « d'accord » dans l'électorat sarkozyste et de 90 % dans l'électorat lepéniste.
24. Pour une moyenne de 57 % de d'accord dans l'électorat sarkozyste et de 80 % dans l'électorat lepéniste.
25. Cf. Bruno Cautrès, Sylvie Strudel, « Les traces du référendum de mai 2005 dans la campagne présidentielle de 2007 », dans « Le Baromètre politique fraņais (2006-2007) », Les Cahiers du Cevipof, 46, avril 2007, p. 141-148.
26. Avec Charles Pasqua et Philippe Seguin, qui menèrent campagne en faveur du « Non ».
27. Colette Ysmal, « Face à l'extrême droite, la droite existe-t-elle ? », dans Pierre Bré- chon, Annie Laurent, Pascal Perrineau (dir.), Les cultures politiques des Fraņais, Paris, Presses de Sciences Po, 2000, p. 139-164.
28. À la veille du premier tour, c'était l'espoir que nourrissait 60 % de son électorat déclaré, contre 51 % de celui de Ségolène Royal (cf. enquête pré- électorale du Cevipof, don-
29. nées PEF-V1).
30. 56 % des électeurs sarkozystes contre 48 % des électeurs « royalistes » avaient choisi « longtemps à l'avance » avant le 22 avril 2007 de voter pour leur candidat respectif (Cevipof 2007, enquête post-présidentielle).
31. 25 % des électeurs sarkozystes déclarent que la personnalité du candidat a été l'élément déterminant de leur choix de premier tour, contre 20 % chez les électeurs de Ségolène Royal.
32. Respectivement, 37 % des électeurs sarkozystes contre 14 % des électeurs « royalistes » declarent que c'est la « confiance » dans leur candidat qui a été l'élément déterminant de leur choix au second tour.
33. Jean-Marie Donégani, Marc Sadoun, « 1958-1992. Le jeu des institutions », dans Jean- Fraņois Sirinelli (dir.), Histoire des droites en France, Paris, Gallimard, 1992, p. 391-487.
34. Pascal Perrineau, Sylvie Strudel, « Les Fraņais et les institutions », dans « Le Baro- mètre politique fraņais (2006-2007) », op. cit., p. 47-58.
35. Cf. Lucien Jaume, Échec au libé ralisme, Paris, Kimé, 1990, p. 71 et suiv.