The construction of evidence in a police interrogation;La construction de la preuve dans un interrogatoire de police

Droit et Societe

Volumn 48, Issue 2, 2001, Pages 367-393

  Komter, Martha L ^a  

^a UNIVERSITY OF AMSTERDAM   (Netherlands)

Author keywords

Conversation analysis; Ethnomethodology; Police interrogations; Police reports

Indexed keywords

EID: 56249106436     PISSN: 07693362     EISSN: None     Source Type: Journal    
DOI: 10.3917/drs.048.0367     Document Type: Article

References (66)

1. M. MALSCH et J.F. NIJBOER, « Conclusions and Recommendations », in ID. (eds.), Complex Cases. Perspectives on the Netherlands Criminal Justice System, Amsterdam, Thela Thesis, 1999, p. 228-239.
2. Les suspects n'étant pas tenus, en droit néerlandais, de comparaître en personne, ils peuvent être condamnés ou acquittés sur la seule base de preuves écrites. Une des premières questions posées par les juges aux suspects porte sur leur confirmation des déclarations qu'ils ont faites à la police (cf. Martha L. KOMTER, Dilemmas in the Courtroom. A Study of Trials of Violent Crime in the Netherlands, Hillsdale [N.J.], Lawrence Erlbaum Associates, 1998). Cela étant, ces déclarations peuvent être utilisées comme preuve, même quand les suspects ne s'y tiennent pas.
3. Doug BENSON et Paul DREW, « "Was there Firing in Sandy Row that Night ?" : Some Features of the Organisation of Disputes about Recorded Facts », Sociological Inquiry, 48 (2), 1978, p. 89-100 ;
4. Per LINELL et L. JÖNSSON, « Suspect Stories : Perspectivesetting in an Asymmetrical Situation », in Ivana MARKOVA et Klaus FOPPA (eds.), Asymmetries in Dialogue, Savage (Md.), Barnes & Noble, 1991, p. 75-100 ;
5. Don H. ZIMMERMAN, « Record-keeping and the Intake-process in a Public Welfare Agency », in Stanton WHEELER (ed.), On Record : Files and Dossiers in American Life, New York, Russell Sage Foundation, 1969, p. 319-354.
6. Mon matériau est fait d'interrogatoires pour des crimes très communément commis au centre d'Amsterdam : vol, fraude, agression, commerce de stupéfiants, etc. Je n'ai pas eu accès aux interrogatoires portant sur des crimes plus graves.
7. Ce qui a eu pour résultat d'amener le ministère de la Justice à décider, en 1998, que les interrogatoires de police devaient être filmés en vidéo pour les crimes les plus graves.
8. Cf. John BALDWIN, « Police Interview Techniques : Establishing Truth or Proof ? », The British Journal of Criminology, 33 (3), 1993, p. 325-352 ;
9. Tom BARKER et David CARTER, « "Fluffing up the Evidence and Covering Your Ass" : Some Conceptual Notes on Police Lying », Deviant Behavior, 11 (1), 1990, p. 61-73 ;
10. Hans F.M. CROMBAG, Peter J. VAN KOPPEN et Willem A. WAGENAAR, Dubieuze zaken. De psychologie van strafrechtelijk bewijs [Les cas douteux. Psychologie de la preuve pénale], Amsterdam, Contact, 1992 ;
11. Richard A. LEO, « From Coercion to Deception : The Changing Nature of Police Interrogation in America », Crime, Law and Social Change, 18, 1992, p. 35-59 ;
12. Michael McCONVILLE, Andrew SANDERS et Roger LENG, The Case for the Prosecution : Police Suspects and the Construction of Criminality, London, Routledge, 1991 ;
13. Jan NAEYÉ, Heterdaad. Politiebevoegdheden bij ontdekking op heterdaad in theorie en praktijk [Pris la main dans le sac. L'autorité de la police dans l'arrestation d'une personne sur le fait en théorie et en pratique], Arnhem, Gouda Quint, 1989.
14. Richard A. LEO, « Miranda's Revenge : Police Interrogation as a Confidence Game », Law & Society Review, 30 (2), 1996, p. 259-288 ;
15. Michael MCCONVILLE, « Videotaping Interrogations : Police Behaviour on and off Camera », The Criminal Law Review, 1992, p. 532-548.
16. John F. MANZO, « Ethnomethodology, Conversation Analysis, and the Sociology of Law », in Max TRAVERS et John F. MANZO (eds.), Law in Action : Ethnomethodological and Conversation Analytic Approaches to Law, Aldershot, Ashgate, 1997, p. 1-15 ;
17. Max TRAVERS, The Reality of Law : Work and Talk in a Firm of Criminal Lawyers, Aldershot, Ashgate, 1997.
18. Harold GARFINKEL et Harvey SACKS, « On Formal Structures of Practical Actions », in John C. MCKINNEY et Edward A. TIRYAKIAN (eds.), Theoretical Sociology, New York, Appleton Century Crofts, 1970, p. 338-366.
19. Robert DINGWALL, « Language, Law, and Power : Ethnomethodology, Conversation Analysis and the Politics of Law and Society Studies (Review Essay) », Law & Social Inquiry, 25 (3), 2000, p. 885-911.
20. Les noms et les autres éléments d'identification ont été modifiés en sorte de protéger l'anonymat des personnes concernées.
21. Une forme d'aide sociale particulière destinée aux personnes sans domicile fixe.
22. Les transcriptions conservent l'orthographe normale pour faciliter la lecture. Les paroles qui se chevauchent sont indiquées avec des crochets. Les marques de ponctuation reflètent l'intonation : point = intonation tombante, virgule = intonation légèrement montante, point d'interrogation = intonation montante.
23. D. Rod WATSON, « Some Features of the Elicitation of Confessions in Murder Interrogations », in George PSATHAS (ed.), Interaction Competence, Washington DC, University Press of America, 1990, p. 263-295.
24. La rue d'Amsterdam où se trouve le refuge des sans-abri.
25. Don H. ZIMMERMAN, 1969, op. cit.
26. Cf. Martha L. KOMTER, 1998, op. cit.
27. John C. HERITAGE et D. Rod WATSON, « Formulations as Conversational Objects », in George PSATHAS (ed.), Everyday Language. Studies in Ethnomethodology, New York, Irvington, 1979, p. 123-162.
28. Les phrases que Peter tape à l'ordinateur sont présentées en caractères plus petits.
29. Hugh J. MEEHAN, « Recordkeeping Practices in the Policing of Juveniles », Urban Life, 15 (1), 1986, p. 70-102 ; repris dans Max TRAVERS et John F. MANZO (eds.), Law in Action, 1997, op. cit., p. 183-208.
30. John C. HERITAGE et David GREATBATCH, « On the Institutional Character of Institutional Talk : The Case of News Interviews », in Deirdre BODEN et Don H. ZIMMERMAN (eds.), Talk and Social Structure. Studies in Ethnomethodology and Conversation Analysis, Cambridge, Polity Press, 1991, p. 93-137.
31. John C. HERITAGE et D. Rod WATSON,1979, op. cit.
32. William LABOV, « The Transformation of Experience in Narrative Syntax », in ID. (ed.), Language in the Inner City : Studies in the Black English Vernacular, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 1972, p. 354-396.
33. Per LINELL et L. JÖNSSON, 1991, op. cit.
34. Harvey SACKS, « Some Technical Considerations of a Dirty Joke », in Jim SCHENKEIN (ed.), Studies in the Organization of Conversational Interaction, New York, Academic Press, 1978, p. 249-269.
35. John C. HERITAGE et D. Rod WATSON, 1979, op. cit.
36. Ibid.
37. Ibid.
38. Cf. Wes W. SHARROCK et D. Rod WATSON, « Talk and Police Work : Notes on the Traffic in Information », in Hywel COLEMAN (ed.), Working with Language : A Multidisciplinary Consideration of Language Use in Work Contexts, Berlin, New York, Mouton de Gruyter, 1989, p. 431-449.
39. Harold GARFINKEL, « "Good" Organizational Reasons for "Bad" Clinical Records », in Roy TURNER (ed.), Ethnomethodology, Harmondsworth, Penguin, 1974, p. 109-127 ;
40. Don H. ZIMMERMAN, 1969, op. cit.
41. Leslie MARGOLIN, « Deviance on Record : Techniques for Labeling Child Abusers in Official Documents », Social Problems, 39 (1), 1992, p. 58-70 ;
42. Hugh J. MEEHAN, 1986, op. cit.
43. PROJECTGROEP RECHERCHE BASIS CURSUS, Recherche(le)ren : handboek voor de recherche basis cursus [Apprendre à être un détective : manuel pour le cours de formation des détectives], Zutphen, Rechercheschool Zutphen, 1988 ;
44. H.M. VAN DEN ADEL, Handleiding verdachtenverhoor. Handhaving, controle en opsporing in de praktijk [Manuel pour l'interrogatoire du suspect. Maintenir le droit, contrôle et détection en pratique], Den Haag, VUGA, 1997 ;
45. J.A. BLAAUW, « 99 tips voor het verhoor » (99 recommandations pour l'interrogatoire), Algemeen Politieblad, 12, 1971, p. 287-295.
46. PROJECTGROEP RECHERCHE BASIS CURSUS, 1988, op. cit.
47. Harold GARFINKEL, 1974, op. cit. ;
48. Leslie MARGOLIN, 1992, op. cit.
49. H.M. VAN DEN ADEL, 1997, op. cit.
50. Roger W. SHUY, The Language of Confession, Interrogation, and Deception, London, Sage, 1998.
51. Mon matériau montre que deux options semblent s'offrir pour l'enregistrement des réponses des suspects après une question ouverte. Les interrogateurs permettent parfois aux suspects de raconter leur histoire sans l'enregistrer, après quoi ils recyclent toute l'histoire et la consignent morceau par morceau. En général, ils commencent à taper à l'ordinateur après avoir obtenu un « gros bout » d'information, suffisamment court toutefois pour pouvoir s'en souvenir, qu'ils transcrivent en une ou quelques phrases.
52. J.A. BLAAUW, 1971, op. cit. ;
53. H.M. VAN DEN ADEL, 1997, op. cit. ;
54. Aldert VRIJ, « Goede politieverhoren » [Les bons interrogatoires de police], Het Tijdschrift voor de Politie, 12, 1997, p. 27-30.
55. Aldert VRIJ, 1997, op. cit.
56. J. FRENKEN, « Seksuele misdrijven en Seksuele Delinquenten » [Sexual Crimes and Sexual Delinquents], in Peter J. VAN KOPPEN, D.J. HESSING et Hans F.M. CROMBAG (eds.), Het Hart van de Zaak. Psychologie van het Recht [Le coeur de l'affaire. Psychologie du droit], Deventer, Gouda Quint, 1997, p. 469-492. Voir aussi Erving GOFFMAN, Strategic Interaction, Oxford, Basil Blackwell, 1970.
57. Willem POMPE, « Het bewijs in strafzaken » [La preuve dans les affaires pénales], in ID., Vijf opstellen van Willem Pompe [Five Essays of Willem Pompe], Zwolle, Tjeenk Willink, 1975, p. 33-54 ;
58. Aldert VRIJ, 1997, op. cit.
59. Je considère les formules comme des expressions de type interrogatif, parce qu'elles sollicitent le même genre de réponse que les questions (John C. HERITAGE et D. Rod WATSON, 1979, op. cit.).
60. D. BENSON et Paul DREW, 1978, op. cit.
61. H.M. VAN DEN ADEL, 1997, op. cit.
62. J.A. BLAAUW, 1971, op. cit.
63. PROJECTGROEP RECHERCHE BASIS CURSUS, 1988, op. cit.
64. J.A. BLAAUW, 1971, op. cit.
65. Une manière de répondre à ces problèmes consiste à souligner l'importance symbolique de cette règle de droit. Certaines personnes ont ainsi affirmé qu'elle devait être considérée comme un moyen d'inciter la police à adopter un comportement correct et décent plutôt que comme un guide pratique pour l'action (W.F.C. VAN HATTUM, « De vrijheid van de mens in het strafproces » [La liberté de l'homme dans le procès pénal]), Maandblad voor Berechting en Reclassering, 1969, p. 197-209. Une autre interprétation met l'accent sur le fait que le droit lui-même facilite ce genre de pratiques qui pourrait être considéré comme illicite (Doreen J. MCBARNET, Conviction : Law, the State and the Construction of Justice, London, Macmillan, 1981).
66. Robert DINGWALL, 2000, op. cit. Je remercie pour leurs commentaires et suggestions Robert Dingwall, André Hoekema, Gregory Matoesian, Renée Römkens, Marca Schasfoort et Max Travers.