The reduction of the context in Bourdieu and Habermas;La réduction du contexte chez Bourdieu et Habermas

Revue Philosophique de Louvain

Volumn 99, Issue 2, 2001, Pages 254-290

  Maesschalck, Marc ^a  

^a Centre de Philosophie du Droit   (Belgium)

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EID: 4344633951     PISSN: 00353841     EISSN: 17831768     Source Type: Journal    
DOI: 10.2143/RPL.99.2.634     Document Type: Review

References (80)

1. Cf. J. Habermas, L'intégration républicaine, Essai de théorie politique, trad. par R. Rochlitz, Fayard, Paris, 1998
2. Cf. J. Habermas et J. Rawls, Débat sur la justice, trad. par R. Rochlitz, Cerf, Paris, 1997
3. Cf. J. Habermas, Eine genealogische Betrachtung zum kognitiven Gehalt der Moral, in Die Einbeziehung des Anderen, Studien zur politischen Theorie, Suhrkamp, Frankfurt a.M., 1996, pp. 11-64
4. Cf. J.-M. Ferry, L'éthique reconstructive, Cerf, Paris, 1996
5. o 204, pp. 129-155, pp. 142-146
6. Cf. J.R. Searle, The Construction of Social Reality, The Free Press, New York, 1995, p. 132
7. On verra sur ce rapprochement, M. Maesschalck, «Une éthique des styles de vie?, Questions au schématisme de Bourdieu», in Science et Esprit, 50 (1998), pp. 155-176
8. «Le processus de reproduction rattache de nouvelles situations à l'état existant du monde vécu, et ce dans la dimension sémantique de significations ou de contenus (de la tradition culturelle), comme dans les dimensions de l'espace social (de groupes socialement intégrés) et du temps historique (des générations qui se suivent)» (J. Habermas, Théorie de l'agir communicationnel, T. 2, trad. par J.-L. Schlegel, Fayard, Paris, 1987, p. 152). Nous citerons désormais TAC II
9. Cf. P. Bourdieu, Méditations pascaliennes, Seuil, Paris, 1997, pp. 95, 99 et 145 ss
10. Cf. TAC II, p. 155
11. On verra qu'il faut pour cerner ce «principe de subsomption» - pourtant constamment mobilisé par Habermas pour concevoir la connexion entre monde vécu et système, ceci de manière à se démarquer des stratégies optant soit pour la valeur herméneutique du premier soit pour l'intérêt fonctionnaliste du deuxième -, explorer le débat avec le concept marxiste de réification pour apprendre que la théorie de la valeur n'est en fait que «l'hyper-généralisation d'un cas spécial de subsomption du monde vécu sous les impératifs du système» (TAC II, p. 376. C'est nous qui soulignons)
12. Trad. française de J.-R. Ladmiral, Travail et interaction, dans La technique et la science comme «idéologie», Gallimard, Paris, 1973, pp. 163-211. Nous citerons AI
13. Cf. J. Habermas, Le discours philosophique de la modernité, trad. par Chr. Bouchindhomme et R. Rochlitz, Gallimard, Paris, 1988, pp. 77 et 96; une affirmation qui vaut d'ailleurs aussi pour les fondateurs de l'École de Francfort (p. 83). Nous citerons par la suite DPM
14. Cf. J. Habermas, Connaissance et intérêt, trad. par G. Clémençon, Gallimard, Paris, 1976, p. 70
15. DPM, pp. 72 ss et 403
16. AI, pp. 194 et 209
17. AI, p. 211
18. Cf. AI, p. 194
19. Cf. AI, pp. 194-5
20. Cf. AI, pp. 180 et 200
21. Cf. AI, pp. 180 et 192
22. AI, p. 202
23. Cf. DPM, p. 404
24. DPM, p. 403
25. DPM, p. 404
26. Cf. DPM, pp. 404-5
27. AI, p. 186
28. Cf. DPM, p. 351
29. Cf. DPM, p. 352
30. Cf. DPM, p. 353
31. Cf. DPM, p. 408
32. DPM, p. 415
33. Cf. DPM, p. 431
34. Cf. DPM, p. 430
35. Cf. DPM, p. 431; on verra aussi, p. 426
36. DPM, p. 431
37. DPM, p. 423
38. DPM, p. 426
39. DPM, p. 432
40. DPM, p. 422
41. DPM, p. 428
42. J. Habermas, Après Marx, trad. par J.-R. Ladmiral et M. B. De Launay, Fayard, Paris, 1985, p. 70. Nous citerons AM
43. Cf. AM, pp. 69 et 70
44. Cf. TAC II, pp. 372 et 373
45. Cf. AM, pp. 66 et 67
46. On verra à ce propos nos recherches sur «L'anti-science de Foucault face à la critique de J. Habermas», in Revue des sciences philosophiques et théologiques, 74 (1990), pp. 567 à 590
47. ainsi que «Éthique de la discussion et création sociale, Habermas versus Castoriadis», in Variations sur l'éthique, Publications des Facultés universitaires Saint-Louis, Bruxelles, 1994, pp. 173 à 192
48. AM, p. 70
49. AM, p. 127
50. Cf. AM, pp. 72 et 73
51. AM, p. 68. C'est nous qui soulignons
52. Cf. TAC II, p. 375
53. Ce point particulièrement problématique dans la relecture de Marx proposée par Habermas a été souligné par H. Joas, The Unhappy Marriage of Hermeneutics and Functionalism, repris dans H. Joas, Pragmatism and Social Theory, The University of Chicago Press, Chicago/London, 1993, pp. 125-153, pp. 136-137
54. Cf. TAC II, p. 377
55. TAC II, p. 415
56. Cf. J. Habermas, La pensée postmétaphysique, trad. par R. Rochlitz, Colin, Paris, 1993, p. 235
57. Nous citerons PPM. Nous avons analysé déjà de manière plus spécifique la théorie habermassienne du monde vécu, en particulier dans M. Maesschalck, Pour une éthique des convictions, Religion et rationalisation du monde vécu, Publications des Facultés universitaires Saint-Louis, Bruxelles, 1994, pp. 313 à 324
58. DPM, p. 408
59. Cf. DPM, p. 407
60. Cf. DPM, pp. 405-406
61. Cf. DPM, p. 371: «ce que nous appelons «rationalité », c'est d'abord la disposition dont font preuve des sujets capables de parler et d'agir à acquérir et à appliquer un savoir faillible»
62. Cf. DPM, p. 373
63. Cf. TAC II, p. 125
64. Cette difficulté est aussi mise en évidence par F. Vandenberghe, Une histoire critique de la sociologie allemande, Aliénation et réification, t. II: Horkheimer, Adorno, Marcuse, Habermas, La Découverte, Paris, 1998, pp. 284-285
65. TAC II, p. 159
66. Cf. TAC II, p. 137
67. TAC II, p. 139
68. TAC II, p. 138
69. Cette critique est développée dans notre ouvrage Normes et contextes, Les fondements d'une pragmatique contextuelle, Olms, Hildesheim/Zürich/New York, 2001, pp. 288 à 291
70. Cf. TAC II, p. 444
71. TAC II, p. 442
72. Cf. TAC II, p. 166
73. Cf. TAC II, p. 131
74. TAC II, p. 290. Cette conception noétique de la «technicisation» comme substitution d'un mode de coordination à un autre laisse dans l'ombre l'hypothèse d'une autre voie qui prendrait au sérieux l'évolution technique elle-même au sens marxien d'une évolution de la technè vers une autonomisation des machines. Interprétée dans les catégories de la praxis, cette évolution consisterait uniquement dans une autonomisation des modes de coordination des processus de production. Mais dans ce cadre, la possibilité d'une évolution de la nature même des objets techniques n'est pas prise en compte. Pourtant, il faudrait peut-être envisager à l'inverse du cheminement d'Habermas ce que pourrait impliquer une dénaturation des objets techniques et la déstabilisation de la croyance selon laquelle la coordination systémique est incommensurable avec la coordination normative. Faut-il dès lors envisager la praxis selon le schéma restreint de la coopération intersubjective et considérer la contextualité comme un arrière-plan noétique de jugements (ou de savoirs) de faits, de nonnes et d'expériences vécues? Il s'agit d'envisager une forme d'interaction entre une technè transformée et une praxis transformée. De ce point de vue, la socio-sémiotique est insatisfaisante puisqu'elle noématise l'interaction à partir d'une technè non transformée. Mais elle a l'avantage d'indiquer l'alternative à la noétisation, accessible donc même sans l'hypothèse d'une évolution de la technè
75. Cf. M. Maesschalck, «Une éthique des styles de vie?, Questions au schématisme de Bourdieu», op.cit
76. P. Bourdieu, Un acte désintéressé est-il possible?, in Raisons pratiques, Seuil, Paris, 1994, pp.149 à 167, pp. 155-156
77. P. Bourdieu, Sur la pratique, le temps et l'histoire (entretien avec Tetsuji Yamamoto), in Raisons pratiques, op. cit., Seuil, Paris, 1994, pp. 169 à 173, p. 173
78. «(...) L'activité pratique, dans la mesure où elle est sensée, c'est-à-dire engendrée par un habitus immédiatement ajusté aux tendances immanentes du champ, est un acte de temporalisation par lequel l'agent transcende le présent immédiat par la mobilisation pratique du passé et l'anticipation de l'avenir inscrit dans le présent à l'état de potentialité objective» (P. Bourdieu, Sur la pratique, le temps et l'histoire, op. cit., pp. 172-173)
79. TAC I, p. 345
80. Ceux-ci peuvent être entendus d'ailleurs comme des processus de cohésion culturelle (à portée rétrospective, rattachant aux significations acquises), de cohésion organique (à portée actuelle, rattachant aux solidarités sociales) et de cohésion «stratégique» (à portée prospective, rattachant au devenir possible d'une identité commune exprimable)