Work and cancer;Histoires professionnelles et cancer

Actes de la Recherche en Sciences Sociales

Volumn , Issue 163, 2006, Pages

  Thébaud Mony, Annie ^a  

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EID: 35648984588     PISSN: 03355322     EISSN: None     Source Type: Journal    
DOI: 10.3917/arss.163.0018     Document Type: Article

References (53)

1. Note de lecture concernant l'ouvrage d'Anne Perraut Soliveres, Infirmières, le savoir de la nuit, Paris, PUF-Le Monde, coll. «Partage du savoir», 2001, site: http://www.mcxapc.org/index. php.
2. Patrick Herman et Annie Thébaud-Mony, « La stratégie criminelle des industriels de l'amiante», Le Monde diplomatique, juin 2000.
3. Plus de 95 % des personnes indemnisées par le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante créé en France en 2000 le sont en référence à une exposition professionnelle.
4. Emmanuel Henry, «Un scandale improbable. Amiante : d'une maladie professionnelle à une "crise de santé publique"», thèse de doctorat, Université de technologie de Compiègne, 2000.
5. David Rosner et Gerald Markowitz, Deadly Dust. Silicosis and the Politics of Occupational Disease in Twentieth-Century America, New Jersey, Princeton University Press, 1994, p. 4.
6. Les travaux menés dans le cadre du projet de réglementation européenne sur les substances chimiques s'appuient sur un «livre blanc de la chimie» indiquant qu'environ 150000 molécules chimiques sont en circulation sur le marché européen dont seulement quelques milliers ont fait l'objet de tests de toxicité (voir le dossier établi par l'Institut syndical européen pour la recherche, la formation et la santé-sécurité, http://tiesa.etui.rehs.org) . À ceci, il convient d'ajouter l'ensemble des sites contaminés à l'amiante ainsi que les expositions diverses aux poussières métalliques notamment et aux rayonnements ionisants.
7. Pierre Bourdieu, Science de la science et réflexivitié , Paris, Raisons d'agir, 2001.
8. Le terme de «conscience» est ici emprunté à la démarche de Rosner et Markowitz, c'est-à-dire au sens de ce qui émerge à la conscience comme moteur de l'action.
9. Guy Desplanques, «L'inégalité sociale devant la mort», in Données sociales, Paris, Insee, 1993, p. 251 à 256.
10. Anton E. Kunst, Feikje Groenhof, Johan-P. Mackenbach, «Inégalités sociales de mortalité prématurée : la France comparée aux autres pays européens », in Annette Leclerc, Didier Fassin, Hélène Grandjean, Monique Kaminski et Thierry Lang, Les Inégalités sociales de santé, Paris, La Découverte/Inserm, 2000, p. 53-68.
11. Catherine Teiger et Antoine Laville, «Travailleurs de nuit permanents, rythmes circadiens et mortalité», Le Travail humain, t. 44, 1, 1981; Serge Volkoff et AnneFrançoise Molinié, «Mortalité et condition sociale», in Bernard Cassou, Dominique Huez, Marie-Laurence Mousel, Catherine Spitzer et Annie Touranchet, Les Risques du travail. Pour ne pas perdre sa vie à la gagner, Paris, La Découverte, 1985, p. 29-30.
12. Elen Imbernon, «Estimation du nombre de cas de certains cancers attribuables à des facteurs professionnels en France», InVS, 2003.
13. Manolis Kogevinas, Neil Pearce, Mervyn Susser et Paolo Boffeta (éds), Social Inequalities and Cancer, Lyon, IARC Scientific Publications, 138, 1997.
14. Ibid.
15. Luc Remontet et al., "Cancer incidence and mortality in France over the period 1978-2000", Revue d'épidémiologie et de santé publique, 51, 2003, p. 3-30; A. E. Kunst et al., op. cit. ; «La mortalité prématurée en France», BEH, 30/31, 8 juillet 2003; Rapport de la commission d'orientation sur le cancer, ministère des Affaires sociales, Paris, 2003.
16. Omar Brixi et Thierry Lang, «Comportements», in A. Leclerc, D. Fassin, H. Grandjean, M. Kaminski et T. Lang, op. cit., p. 391-403.
17. Meredeth Turshen, Politics of Public Health, New Brunswick, Rutgers University Press, 1991; Patrick Peretti-Watel, «Du recours au paradigme épidémiologique pour l'étude des conduites à risque», Revue française de sociologie, 45-1, 2004, p. 103-132.
18. Marcel Goldberg, Maria Melchior, Annette Leclerc et France Lert, «Épidemiologie et déterminants sociaux des inégalités de santé», Revue d'épidé miologie et de santé publique, 51, 2003, p. 381-401.
19. Annie Thébaud-Mony, "Genetics and prevention: work at risk or 'workers at risk'?", Archives of Public Health, 62, 5/14, 2004; P. Peretti-Watel, op. cit.
20. II faudrait, là aussi, discuter de ce que signifie ces cas observés et attendus par rapport à la réalité étudiée.
21. Jean-Claude Pairon, Patrick Brochard, Jean-Paul Le Bourgeois et Pierre Ruffié, Les Cancers professionnels, Paris, Margaux Orange, t. 1, 2000, t. II, 2001.
22. Richard Doll et Richard Peto, "The causes of cancer: quantitative estimates of avoidable risks of cancer in the United States today", Journal of the National Cancer Institute, 66, 1981, p. 1191-1308.
23. Samuel Epstein, The Politics of Cancer Revisited, New York, East Ridge Press, 1998; Samuel Epstein, Stop Cancer before it starts: how to win the War on Cancer, Chicago, University of Illinois, Cancer Prevention Coalition, 2003.
24. Rappelons ici qu'en epidémiologie des cancers, il faut entre 20 et 50 ans avant de pouvoir établir statistiquement un risque attribuable, comte tenu du délai entre exposition et survenue de la maladie.
25. Lorenzo Tomatis, "The IARC Monographs Program: Changing attitudes toward public health", International Journal of Occupational and Environmental Health, 8, 2002, p. 144-152.
26. Robert R. Kuehn, "Suppression of environmental science", American Journal of Law & Medicine, 30, 2004, p. 333-369.
27. P. Bourdieu, op. cit.
28. Voir notamment les travaux d'historiens concernant 30 ans d'occultation des effets cancérogènes de l'amiante par les chercheurs et médecins travaillant sous contrat avec les industriels de l'amiante (David. E. Lilienfield, "The silence: The asbestos industry and early occupational cancer research - a case study", American Journal of Public Health, vol. 81(6), juin 1991; Jock. McCulloch, Asbestos Blues. Labour, Capital, Physicians and the State in South Africa, Indiana & James Currey, 2002).
29. Michel Cézard et Sylvie Hamon-Cholet, « Résultats de l'enquête sur les conditions de travail de 1998», Premières synthèses, 32-1, Dares, août 1999.
30. Bernard Arnaudo, Isabelle Magaud-Camus, Nicolas Sandret, Thomas Coutrot, Marie-C. Floury, Nicole Guignon, Sylvie Hamon-Cholet et Dominique Waltisperger, «L'exposition aux risques et aux pénibilités du travail de 1994 à 2003. Premiers résultats de l'enquête Sumer 2003 », Premières synthèses, Dares, 52(1), décembre 2004.
31. Voir le dossier établi par l'Institut syndical européen pour la recherche, la formation et la santé-sécurité, http://hesa.etui.rehs.org
32. Annie Thébaud-Mony, L'Industrie nucléaire. Sous-traitance et servitude, Paris, Inserm-EDK, coll. «Questions en santé publique», 2000.
33. Jacqueline Bulh-Lambert, Rapport Travail, santé, prévention, Mission de la Sécurité sociale, ministère des Affaires sociales, juillet 1982 ; Commission Dorion, Rapport de la Commission pour la modernisation du système de réparation des maladies professionnelles, Paris, La Documentation française, 1993; Commission Déniel, Rapport de la Commission instituée par l'article 30 de la loi no 96-1160 du 27 décembre 1996 de financement de la sécurité sociale pour 1997, ministère de l'Emploi et de la Solidarité, 1997; Rapport de la Cour des comptes, La Gestion du risque accident du travail et maladies professionnelles. Rapport au président de la République suivi des réponses des administrations et des organismes intéressés, février 2002; Pour une politique de prévention durable, Rapport annuel de l'IGAS, Paris, 2003.
34. Annie Thébaud-Mony, La Reconnaissance des maladies professionnelles. Acteurs et logiques sociales, Paris, La Documentation française, 1991.
35. Le programme de recherche SCOP 93 de l'Université Paris XIII est soutenu financièrement par la Direction des relations du travail (DRT) du ministère de l'Emploi et de la Cohésion sociale, par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis, par la Ligue contre le cancer et la CPAM de la Seine-Saint-Denis. Les résultats présentés dans cet article sont issus du rapport d'étude remis à la DRT par l'équipe de recherche en décembre 2004. Voir également Annie ThébaudMony, Laura Boujasson, Michael Levy, Catherine Lepetit, Parvine Goulamaly, Hélène Carteron et Michèle Vincenti, «Parcours-travail et cancers professionnels. Recherche-action en Seine-Saint-Denis (France)», Pistes (Perspectives interdisciplinaires sur la santé et le travail, Université du Québec à Montréal), 1(5), mai 2003).
36. CHU Avicenne à Bobigny, CHI de Montfermeil, CHI Robert Ballanger à Aulnay-sous-Bois.
37. Christian Baudelot et Michel Gollac, Travailler pour être heureux? Le bonheur et le travail en France, Paris, Fayard, 2003, p. 19.
38. Béatrice Appay et Annie Thébaud-Mony (dir.), Précarisation sociale, travail, santé, IRESCO, INSERM-CNRS, Paris, 1997; Thomas Coutrot, Critique de l'organisation du travail, Paris, La Découverte, coll. «Repères», 1999.
39. Le Code du travail prévoit que les travailleurs exposés aux cancérogènes devraient - à l'issue de la période d'exposition- recevoir une attestation d'exposition signée par l'employeur et le médecin du travail, attestation nécessaire pour ouvrir droit à un suivi médical post-exposition et post-professionnel (décret du 5 février 2001). Dans la pratique, cette disposition du Code du travail n'est pas appliquée. 40. Eternit est le nom de marque du fibrociment à base d'amiante, utilisé communément dans la construction des années 1940 à la fin des années 1990.
40. Le terme «subjectif» est ici utilisé dans son sens fondamental qui se rapporte au «sujet» : il s'agit de l'expérience du travailleur comme acteur ayant, du fait même de cette expérience, une connaissance singulière de l'activité de travail qui a été la sienne.
41. A. Thébaud-Mony, L. Boujasson, M. Levy, C. Lepetit, P. Goulamaly, H. Carteron et M. Vincenti, op. cit.
42. Ibid.
43. L'amiante fournit un bon exemple de la persistance des expositions professionnelles aux cancérogènes. II y a environ 75 kg d'amiante par habitant en France dont une grande partie dans les bâtiments. Toute opération de rénovation commence par de la démolition. Dans de très nombreux cas, l'amiante est présent dans les fauxplafonds, les gaines techniques, les calorifugeages de tuyau, etc.
44. Nom fictif.
45. Si la maladie et le travail de la personne figurent dans un tableau de maladie professionnelle, la reconnaissance est acquise sans avoir besoin de faire la preuve de la relation de causalité entre le travail et la maladie. C'est ce qu'on appelle la présomption d'imputabilité.
46. La plupart des tableaux MP concernant les cancers exigent 10 ans d'exposition, alors même qu'il est scientifiquement admis qu'il n'y a pas de durée minimale d'exposition en dessous de laquelle un cancérogène est sans effet.
47. Le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante créé en 2000 dans le cadre de la loi sur le financement de la Sécurité sociale.
48. Réseau SCOP 93, "A multidisciplinary network about occupational cancer in a Paris suburb, Seine-Saint-Denis (France), first results of a pro-active research", International Journal of Occupational and Environmental Health, 11, 2005, p. 263-275.
49. Michael Quinlan et Claire Mayhew, "Precarious employment and worker's health international", Journal of Law and Psychiatry, vol. 22(5-6), 1999, p. 491-520.
50. Laurent Vogel, «De l'indemnisation à la prévention : ambiguïtés et impasses dans le régime juridique des maladies professionnelles en Europe», Revue juridique d'Auvergne, hors-série, 2001, p. 97.
51. er juillet 2002, p. 6.
52. Robert Clapp, G. Howe et M. J. Lefevre, Environmental and Occupational Causes of Cancer. A Review of Recent Scientific Literature, A Publication of the Lowell Center for Sustainable Production, University of Massachusetts, Lowell, septembre 2005, www.sustainableproduction.org.
53. Stephan Vandentorren, Rachid Salmi et Patrick Brochard, «Reconnaissance des cancers professionnels : revue des méthodes existantes et perspectives», Bulletin du cancer, 92(9), 2005, p. 799-807.