Perception frameworks and conflicts of imputation in crisis management: The case of the august 2003 heatwave;Cadres de perception et luttes d'imputation dans la gestion de crise: L'exemple de « la canicule» D'aoû 2003

Revue Francaise de Science Politique

Volumn 55, Issue 4, 2005, Pages 573-605

  Milet, Marc ^a  

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EID: 34248033455     PISSN: 00352950     EISSN: None     Source Type: Journal    
DOI: 10.3917/rfsp.554.0573     Document Type: Article

References (182)

1. La canicule de 2003 se caractérise par neuf jours consécutifs de température maximale supérieure à 35 °C. En 1911, année du précédent record, on n'avait relevé que cinq jours consécutifs. Les chaleurs dépassent 35 °C dans les deux tiers des villes franç̧aises et jusqu'à 40 °C dans 15 % des villes. La situation franç̧ aise par rapport à ses voisins européens se caractérise et se différencie par le niveau élevé des températures minimales et nocturnes ; cf. le rapport Lalande, septembre 2003.
2. er et le 20 aout, correspondant à une surmortalité globale de + 75%.
3. Denis Hamon, co-auteur du rapport de l'Inserm, déclare que le phénomène climatique qui a touché la France en aout est un phénomène « sans précédent dans un pays développéraquo; dépêche AFP, 25 septembre 2003.
4. Rapport de la Mission d'expertise et d'évaluation du système de santé pendant la canicule, présenté par Franç̧oise Lalande et al., 8 septembre 2003, op. cit. ;
5. Denis Hémon, Éric Jougla, rapport remis au ministre de la Santé, Estimation de la surmortalité et principales caractéristiques épidémiologiques, Inserm, 25 septembre 2003 ;
6. « Impact sanitaire de la vague de chaleur d'aout 2003 premiers résultats et travaux à mener » Bulletin épidé miologique hebdomadaire, numéro spécial, 45-46, 25 novembre 2003 ;
7. rapport de l'IGAS, 18 décembre 2003, rapport de l'IGAS, 30 janvier 2004. À noter aussi, le rapport annuel de l'autorité de sureté nucléaire, rapport sur le système franç̧ais de radio-protection, de contrôule et de sécurité nucléaire, 30 mars 2003.
8. Prévoir l'imprévisible, changer de regard sur le vieillissement: deux défis pour demain, mission d'information, Assemblée nationale, 24 septembre 2003, 1091, 2 tomes en 3 volumes, dont 2 d'annexes ;
9. La France et les Franç̧ais face à la canicule: les leç̧ons d'une crise, Mission commune d'information, Sénat, 195, 10 février 2004.
10. Le drame de la canicule: une gestion déficiente réte;vélatrice d'une crise structurelle, rapport de la Commission d'enquêulte, 25 février 2004, 1455, 2 tomes.
11. Pour mémoire, citons la sortie, quelques mois à peine après la crise, du livre du directeur démissionnaire de la Direction générale de la Santé le professeur Lucien Abenhaïm, Canicules. La santé publique en question, Paris, Fayard, 2003. Cf. aussi Patrick Pelloux, Urgentiste, Paris, Fayard, 2003.
12. Sur tous ces différents points, on renvoie aux analyses sur la problématisation des phénomènes sociaux développées dans Pierre Muller, Yves Surel, L'analyse des politiques publiques, Paris, Montchrestien, 1998 (Clefs politique), p. 56 et suiv.
13. En matière de relations internationales, voir sur ce point l'analyse critique des limites de l'approche cognitive de Samy Cohen, « Décision, pouvoir et rationalité dans l'analyse de la politique étrangère raquo; dans Marie-Claude Smouts (dir.), Les nouvelles relations internationals: pratiques et théories, Paris, Presses de Sciences Po, 1998, p. 75-100.
14. Voir « Canicule: le rapport officiel dénonce les failles du système sanitaire » Le Monde, 8 septembre 2003 ;
15. c'est d'ailleurs en ce sens quest engagée l'expertise du rapport Lalande, qui porte explicitement sur le « système de santé pendant la canicule raquo; Pour ce type de conclusion dans une configuration et un cas bien différent, cf. Michel Setbon, Pouvoirs contre Sida. De la transfusion sanguine au dépistage: décisions et pratiques, en France, Grande-Bretagne et Suède, Paris, Le Seuil, 1993.
16. Sur l'état des problématiques et des approches, cf. Claude Gilbert (dir.), Risques collectives et situation de crises. Apports de la recherche en sciences humaines et socials, Paris, L'Harmattan, 2003 (Risques collectifs et situations de crise).
17. Certaines analyses journalistiques ont pu se fonder sur l'irréductibilité de la personnalité du ou des décideurs, focalisée en l'espèce sur le ministre de la Santé ou certains members du cabinet. Voir, pour ce type d'approche psychosociologique, une présentation convaincante de la crise de Cuba et de l'analyse de Graham Allison, revue par le prisme cognitif, dans Jean- Yves Haine, « Kennedy, Khroutchev et les missiles de Cuba choix rationnel et responsabilité individuelle» Cultures et Conflits, 36, hiver 1999. Graham Allison a construit un modèle devenu classique d'analyse du processus de décision décomposé en trois idéaux-types, à partir des interprétations possibles de la décision américaine lors de la crise des missiles de Cuba en 1962: un modèle de choix rationnel qui fait intervenir un acteur unique parfaitement informé, maximisant ses valeurs;
18. un modèle de processus organisationnel, qui définit la décision comme un output d'organisations semi-féodales et par conséquent fortement encadrée et tributaire de standards et de programmes d'action préétablis ; et enfin le modèle de politique bureaucratique qui fait de la décision la résultante d'un compromis issu d'un processus combiné d'intérêts contradictoires et de jeux de marchandage entre de multiples acteurs en concurrence au sein du milieu décisionnel.
19. Sur cette hiérarchie explicative dans le cadre d'une prise de décision sous tension dans les relations internationales, Robert Jervis, « Hypotheses on Misperception » World Politics, 20 (3), avril 1968, p. 454-479.
20. A contrario, Olsen et March considèrent que « les démarches qui conduisent un responsable à définir la situation d'une manière particulière impliquent un entrelacement complexe de processus affectifs et cognitifs. Ce qu'une personne désire et aime influence ce qu'elle voit ; ce qu'elle voit influence ce qu'elle désire et aime » dans James March, Herbert Simon, Les organisations. Problèmes psychosociologiques, Paris, Dunod, 1993 (1 re éd.: 1958), p. 144 et suiv. Comme on le présentera plus loin, la dimension émotionnelle intervient bien également en l'espèce, mais bien plutôt en aval de la crise dans la perception de la gestion de crise par l'opinion publique et comme critère instrumentalisé par les acteurs engagés dans la compétition pour qualifier la nature de la gestion politique.
21. Voir la chronologie établie au chapitre 2 du rapport Lalande, James March, Herbert Simon, Les organisations. Problèmes psychosociologiques, 1993, op. cit., p. 20-28.
22. et synthétisée dans le rapport de la mission sénatoriale, James March, Herbert Simon, Les organisations. Problèmes psychosociologiques, 1993, op. cit., p. 148.
23. Voir les chronologies des actions menées à l'INVS, à la DGS, et à la DHOS, remises à l'appui des auditions devant la mission d'information de l'Assemblée nationale, tome 2, annexes vol. 1, p. 20-42.
24. Les personnes auditionnées reviennent à de nombreuses reprises sur la chronologie de la crise, qui est au coeur de l'interrogation sur la bonne gestion. Le professeur Lucien Abenhaïm donne « sa chronologie » dans son ouvrage, reprise dans « La canicule au jour le jour », Le Monde, 18 novembre 2003 ;
25. voir aussi « Le 11 aout tel que l'ont vécu trois acteurs clés de la santé », Libération, 25 septembre 2003,
26. « Canicule: on a mis les pieds sur une bombe », Libération 10 décembre 2003
27. » Retour sur 15 000 morts de chaud ra, L'Humanité, 5 décembre 2003. Voir aussi le rapport de l'Inserm.
28. Mark Bevir, R. A. W. Rhodes, « Les récits du régime politique britannique », Revue franç̧aise de science politique, 49 (3), juin 1999, p. 355-377.
29. Sur la dynamique d'enfermement du récit, cf. Lucien Sfez, Critique de la décision, Paris, Presses de Sciences Po, 1981, p. 136-143
30. James March, Herbert Simon, op. cit., p. 144 et suiv.
31. Lucien Sfez, appliquant une « théorie de la traduction » empruntée à la linguistique, note que « les actants en présence dans une situation et un moment donnés vont se transformer réciproquement, en traduisant leurs objectifs respectifs dans leurs codes respectifs », Critique de la Décision, op. cit., p. 324.
32. Le directeur adjoint de la Direction générale de la Santé, lorsqu'il note que « la canicule de 1976 est restée, pour moi, un épisode de sécheresse exceptionnelle, avant d'ê̂tre un épisode de mortalité exceptionnelle raquo;, ne fait qu'exprimer une perception dominante (Audition d'Yves Coquin, rapport de la Commission d'enquê̂te, AN, Critique de la Décision, op. cit.)
33. Xavier Crettiez, Isabelle Sommier, La France rebelled, Paris, Michalon, 2002.
34. Communiqué du 30 juin 2003, voir http://www.environnement.gouv.fr/ actua/com2003/ juin/30-secheresse.htm.
35. Pierre Favre, « L'émergence des problèmes dans le champ politique raquo;, dans Sida et politique. Les premiers affrontements (1981-1987 ), Paris, L'Harmattan, 1992, p. 8.
36. Pierre Muller et Yves Surel évoquent ce processus s'agissant de la ministre Michèle Barzac, le sang contaminé devenant en quelque sorte « son combat », Pierre Muller, Yves Surel, op. cit., dans Sida et politique. Les premiers affrontements.
37. Le ministre l'exprime explicitement en ces termes: « Plus qu'aucun autre, en réalité, le ministère de l'Agriculture est lié au temps. Je veux dire par là qu'il est à la fois le ministère de l'urgence, des aléas, et celui de la prospective, de la mise en perspective. Oui, ce ministère est, d'abord, celui de l'urgence, des aléas climatiques. Oui, je suis aussi le ministre des » calamités agricoles », termes qui semblent datés et qui sont pourtant bien contemporains pour qui a vu un verger dévasté, une moisson ravagée ou un vignoble détruit », discours du ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard lors de l'installation de la Commission d'orientation du débat national « Agriculture, territoires et société », le 20 septembre 2004.
38. Lors du conseil des ministres du 21 avril, sont examinées les premières conséquences de la sécheresse sur l'agriculture. Voir le communiqué de presse « Sécheresse: deuxième série de mesures » du 23 juillet 2003 ;
39. « Nouvelles mesures sécheresse: report du paiement des cotisations sociales des agriculteurs au 15 décembre 2003, paiement anticipé des aides ICHN et PHAE et paiement anticipé des primes PMTVA et PBC » du 30 juillet 2003.
40. Le minister adresse une lettre type aux députés de la majorité pour présenter son action, courrier du ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche et des Affaires rurales, du 24 juillet 2003.
41. Francis Chateauraynaud, « La sociologie pragmatique: l'épreuve des risques à l'exercice de crise sur le dossier nucléaire », Politix, 44, 1998, p. 76-108.
42. Communiqué du ministère de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales du 30 juillet.
43. La presse fait état toutefois de plusieurs victimes.
44. Face aux incendies de la vallée de la Gravone, Jean-Pierre Raffarin se rend immédiatement en Corse.
45. Sur les phases séquentielles du processus de décision, l'on renvoie à Yves Mény, Jean- Claude Thoenig, Politiques publiques, Paris, PUF, 1989.
46. er Octobre 2003.
47. Voir la controverse locale sur la sous-estimation du cout des aides par le conseil régional d'Auvergne, qui survient après le changement de majorité régional
48. cf. pour une remontée de la controverse au niveau national, l'appel à l'État lancé, J.-P. Bacquet, Question orale au gouvernement, 22 juin 2004.
49. Si l'on se réfère à la définition donnée par Jean-Gustave Padioleau qui définit l'agenda politique comme « l'ensemble des problèmes perç̧us comme appelant un débat public, voire l'intervention des autorités politiques légitimes », dans Jean-Gustave Padioleau, L'État au concret, Paris, PUF, 1984, p. 25.
50. Michèle Rivasi, tirant un bilan de la crise, nota a posteriori cette faible réactivité: « Les médias ont aussi leur rô̂le à jouer. L'accompagnement quasi quotidien des mesures du gouvernement relatives à la sécurité routière a contribué à la modification du comportement des Franç̧ais. Pourquoi ne pas agir de mê̂me en matière de comportement écocitoyen ? », interroge-telle, dans « Brulantes leç̧ons d'un été torride », Le Monde, 22 septembre 200
51. Roger W. Cobb, Charles D. Elder, Participation in American Politics. The Dynamics of Agenda Building, Londres, John Hopkins University Press, 1972.
52. Ceci est vrai également dans l'analyse des facteurs de mortalité, le président du Conseil national de l'air tient à faire entendre une voix discordante lors de la publication du rapport parlementaire, en rappelant que le rapport de l'Inserm précisait que « seuls 55 % des décès pouvaient ê̂tre directement imputables à l'hyperthermie » et que la pollution de l'air « entrait en jeu dans les surmortalités observées » cf. « La pollution de l'air oubliée dans le rapport parlementaire », Le Figaro, 27 février 2004.
53. Pour une chronologie du récit énergétique, cf. le rapport d'information du Sénat, Le Figaro, op. cit., p. 87. Le rapport est la seule étude qui prenne en compte l'ensemble des effets de la canicule. Mais, pour autant, il s'agit d'une construction sériée des gestions de crise qui sert principalement à démontrer comment celles-ci ont abouti à des conséquences différentes, selon qu'il s'agisse des effets sanitaires d'une part, et économiques et environnementaux, d'autre part. La corrélation entre les gestions sectorielles différenciées n'est aucunement perç̧ue ni donc présentée.
54. La loi sur les risques industriels prend en compte le désastre.
55. Cf., sur la théorie des organisations hautement fiables, Mathilde Bourrier, Le nucléaire à l'épreuve de l'organisation, Paris, PUF, 1999 (Le travail humain), p. 28-36.
56. Sur ces enjeux, cf. « L'Europe de l'électricité, entre concurrence et service public », Revue politique et parlementaire, 1026-1027, septembre-décembre 2003;
57. sur les éléments juridiques, Marie-Laure Basilien-Gainche, « Le service public de l'électricité: entre ouverture du marché et ouverture du capital », Revue du droit public, 6, novembre-décembre 2002, p. 1769-1812.
58. Sur la primauté du référentiel libéral, voir Bruno Jobert, Le tournant néo-libéral en Europe: idées et recettes dans les pratiques gouvernementales, Paris, L'Harmattan, 1994 (Logiques politiques).
59. De novembre à mai 2001, 38 jours de pannes et de coupures d'électricité ont été enregistrés en Californie.
60. Thierry Brun, « Électricité: en attendant la panne », Politis, 770, octobre 2003.
61. Voir Jean-Luc Migué, « La déréglementation n'a pas causé la crise de l'électricité en Californie », Institut économique de Montréal, 2001 ; André Merlin, directeur de RTE, « La crise de l'électricité en Californie », Séminaire CGEMP-IFE, 30 mars 2001. Les crises électriques du 15 aout au Nord canadien et du 28 septembre en Italie légitiment la réaction des acteurs du secteur. La crise italienne ébranle la conviction des politiques jusqu'alors convaincus par les propos rassurants des défenseurs de la thèse de la singularité du cas nord-américain et des garde-fous du réseau européen (réseau en maillage, investissements).
62. Cf. Jean-Jacques Guillet, député des Hauts-de-Seine, rapporteur pour avis du budget de l'Écologie et du Développement durable, « Électricité: l'Europe de l'impuissance », Les Échos, 8 octobre 2003. Au lendemain de la crise, Gilles Gantelet, porte-parole de la commissaire européenne chargée de l'énergie, Loyola de Palacio, déclare que « ce n'est pas le grand marché européen qui a créé les pannes, nous sommes seulement en train de le créer »
63. il est suivi par le député européen vert Claude Turmes qui déclare qu'« il est trop tô̂t pour rejeter la faute de ces pannes sur la déréglementation du secteur de l'électricité », dépê̂che AFP, 29 septembre 2003.
64. Cf. courriels signés par Franç̧ois Roussely, président d'EDF, le 13 et le 19 aout 2003.
65. Constat à partir de la messagerie d'un membre de la commission des Affaires économiques.
66. Le Figaro, 11 aout 2003, p. 1.
67. Le député UMP des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, afin d'étayer la thèse selon laquelle le gouvernement n'a pas minimisé l'ampleur de la crise, entend rappeler « que la canicule a des conséquences à différents niveaux: la santé publique bien sur, mais aussi l'agriculture, les incendies de forê̂t, l'énergie. Sur l'ensemble de ces points, des réponses ont été apportées, et des mesures préventives et d'action n'ont cessé d'ê̂tre affichées par les ministres concernés », entretien, Le Parisien, 15 aout 2003. L'on peut considérer que l'orientation donnée par le rapport sénatorial participe de cette présentation.
68. Cf. le député Gérard Bapt s'appuyant sur les messages d'alertes sur des cas de décès anormaux liés à la canicule: « Il ne faut pas dire qu'on ne savait pas », Le drame de la canicule., rapport n° 1455, AN, op. cit., tome 2, p. 72.
69. Maxime Gremetz, député communiste et apparenté(s), constate avec sincérité: « Monsieur le Ministre, quand je vous ai vu à la télévision décontracté - ce qui n'est pas anormal je me suis demandé comment il était possible que vous sentiez si peu ce qui se passait dans le pays ! Mê̂me moi, qui étais en baie de Somme, je voyais bien ce qui se passait » Prévoir l'imprévisible., rapport n° 1091, AN, op. cit., tome 1, p. 75 [je souligne].
70. Voir Jacques Gerstlé, « L'information et la sensibilité des électeurs à la conjoncture », Revue franç̧aise de science politique, 1996, octobre 46 (5), p. 731-752 ;
71. Jacques Gerstlé, « Les effets d'information. Émergence et portée », dans Jacques Gerstlé (dir.), Les effets d'information en politique, Paris, L'Harmattan, 2001 (Logiques politiques), p. 11-28
72. Cf. notamment « Canicule et sécheresse: un double choc exceptionnel », Le Monde, 6 aout 2003.
73. Sont traitées par la presse nationale la surchauffe pour les ordinateurs, la situation difficile dans les prisons. Pour illustrer sa une sur « l'été le plus chaud depuis 1949 », le quotidian Le Figaro choisit une photo ludique d'enfants qui sautent dans les fontaines du Trocadéro, le 5 aout.
74. Cf. Le Parisien, édition de l'Oise du 8 aout 2003, qui fait un encart sur « trois décès dus à la chaleur ? ».
75. Voir le témoignage d'Yves Coquin, p. 342.
76. Le Figaro titre « La canicule tue » (13 aout 2001), mais se réfère à moins d'une centaine de morts. L'ensemble des ces éléments a été évoqué au sein des différents rapports parlementaires.
77. Jean-Gustave Padioleau, L'État au concret, op. cit., p. 25.
78. D'autres acteurs ont perç̧u la situation, mais n'ont pas agi comme « problématiseurs », car ils se sont cantonnés logiquement à un rôle de simple remontée d'information et/ou d'action locale.
79. Audition de Patrick Pelloux, cf. Le drame de la canicule., rapport n° 1455, AN, op. cit., tome 2, p. 218.
80. Sur tous ces points, cf. les témoignages. La consultation d'informations bibliographiques sur les phénomènes de « coups de chaud » via Internet dans la nuit du 8 au 9 aout achève de convaincre Pierre Carli de la présence d'une crise sanitaire telle qu'en a connu la ville de Chicago, cf. Le drame de la canicule., rapport n° 1455, AN, op. cit., tome 2, p. 260 et suiv.
81. La directrice de l'administration indique que c'est par cette voie qu'elle entend la première fois quantifier le nombre de décès.
82. La notion d'« agenda », largement usitée en science de la communication et en science politique, renvoie à de multiples acceptions selon que l'on considère le degré de prise en compte dans le système de décision (agenda systématique ou public, ou conjoncturel et agenda proprement institutionnel), les vecteurs de la problématisation (l'agenda médiatique), les types d'effets d'information (effet d'agenda, de cadrage, d'amorç̧age). Toutes renvoient à l'importance de la genèse d'une décision (électorale, gouvernementale) et à la logique de problématisation. Pierre Muller a rappelé comment les différentes analyses « mettent en évidence l'extraordinaire complexité des processus de construction des problèmes sociaux, la multiplicité des niveaux d'élaboration du réel et des acteurs intervenants: les agendas institutionnel, conjoncturel, politique, gouvernemental, médiatique, viennent s'enchevê̂trer à loisir », cf. Pierre Muller, « Politiques publiques et effets d'information. L'apport des approches cognitives »
83. Cf. Les propos tenus au sein de La Muflée, lettre de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUHF): « Nous ne sommes pas usés, mais la mauvaise foi a été redoutable. Cela a commencé au mois de janvier par des pédiatres qui ne comprenaient pas que nous fassions un colloque de l'urgence et l'enfant », La Muflée, 25, avril 2001.
84. Ibid., Nous ne sommes pas usés, mais la mauvaise foi a été redoutable. Cela a commencé au mois de janvier par des pédiatres qui ne comprenaient pas que nous fassions un colloque de l'urgence et l'enfant, La Muflée, 2001
85. La Muflée, 1, décembre 1997.
86. « On est vraiment considéré comme les crétins de l'hô̂pital. On le voit bien quand un VIP se fait hospitaliser. À sa sortie, il envoie des mots de remerciements à tous les chefs de service, sauf aux urgences qui l'ont pris en charge à son arrivée », dans la rubrique Portrait: Patrick Pelloux, « Un homme avertit », Libération, 3 septembre 2003.
87. La Muflée, 1, décembre 1997.
88. « Éditorial », La Muflée, 2, février 1998.
89. La Muflée, 22, septembre 2000. Est évoquée la « guerre avec les directions d'hô̂pitaux ».
90. La Muflée, 23, décembre 2000.
91. Faisant suite aux effets de la crise caniculaire, pour l'année universitaire 2004-2005 est créé un DESC (diplôme d'études spécialisées complémentaires de médecine) de médecine d'urgence, qui l'élève au rang de spécialisation. Mais la mise en oeuvre se révèle difficile (absence de maquette du diplô̂me).
92. « Nous n'accepterons pas la naissance d'une spé cialité qui ferait d'un côté une élite et qui, de l'autre, exploiterait les médecins généralistes tels un châtelain et ses vassaux », La Muflée, octobre 1998.
93. Cf. Michel Offerlé, Sociologie des groupes d'intérê ̂t, Paris, Montchrestien, 1994 (Clefs).
94. Voir notamment Patrick Hassenteufel, « Les automnes infirmiers (1988-1992): dynamiques d'une mobilisation », dans Olivier Fillieule, Sociologie de la protestation. Les formes de l'action collective dans la France contemporaine, Paris, L'Harmattan, 1993, p. 93-120.
95. En avril 2004, les médecins utilisent la voie de la pétition pour dénoncer le plan hô̂pital 2007 lancé par le gouvernement.
96. En juillet 1998, à l'arrivée des vacances, Patrick Pelloux énonce dans son éditorial les appels de détresse reç̧us au siège de l'association: « Trouvez-nous du monde, nous ne sommes plus assez, nous faisons vingt gardes par mois », La Muflée, 5, juillet 1998.
97. Sur la chronologie des actions et des rencontres, on renvoie à Patrick Pelloux, Urgentiste, op. cit., et aux auditions,
98. cf. Le drame de la canicule., rapport n°1455, AN, op. cit., tome 2, p. 216-219,
99. Prévoir l'imprévisible., rapport n° 1091, AN, op. cit., tome 1, p. 352-355.
100. Audition, Prévoir l'imprévisible., rapport n° 1091, AN, op. cit., tome 1, p. 83. En mars 2005, lancé par les urgentistes bretons, un mouvement de grève gagne de nouveau toute la France. Emmené par l'AMUHF, il vise à dénoncer l'absence de permanence des soins, le manque de moyen et à critiquer le désengagements des médecins libéraux s'agissant des gardes obligatoires. Patrick Pelloux, dans un entretien au quotidien Ouest France, déclare que des « personnes â̂gées meurent en France faute de soins »,
101. cf. Le Monde, 28 mars 2005. Interviewé sur la Radio Europe Numéro 1, il est interpellé sur cette déclaration choc, reprise par ailleurs en dépêche AFP.
102. Patrick Pelloux, dans son récit Urgentiste, op. cit., qualifie ses interlocuteurs sous le vocable global de « gouvernement ».
103. « Canicule: le docteur Patrick Pelloux raconte comment les autorités sont restées sourdes à ses appels à l'aide », Le Monde, 3 décembre 2003.
104. Sur ce point La France et les Franç̧ais face à la canicule., rapport n° 195, Sénat, op. cit., p. 185, p. 195, p. 217;
105. Le drame de la canicule., rapport n° 1455, AN, op. cit., tome 1, p. 98.
106. Lors de son audition devant la commission d'enquê̂te, Patrick Pelloux indique qu'il « donne l'alerte », Prévoir l'imprévisible., rapport n° 1091, AN, op. cit., tome 1, p. 356.
107. Dans Patrick Pelloux, Urgentiste, op. cit., p. 48, il précise bien qu'il signale « l'encombrement des services d'urgence du fait de 'indisponibilité des lits d'aval ». La question du nombre de décès en « surnombre » n'est pas citée
108. Voir aussi l'audition de Cédric Grouchka, conseiller technique au cabinet du minister de la Santé.
109. Suite à la crise de la vache folle, la gestion des risques sanitaires s'organise autour de la construction d'un champ de la sécurité alimentaire: cf. Julien Besançons, Olivier Borraz, Catherine Grandclément-Chaffy, La sécurité alimentaire en crises. Les crises Coca-Cola et Listeria de 1999-2000, Paris, L'Harmattan, 2004 (Risques collectifs et situations de crise).
110. Sur tous ces points, rapport Lalande, chapitre 2, p. 20-28. Patrick Pelloux, qui le concède, n'échappe toutefois pas à la reconstruction a posteriori de la genèse de l'alerte, lorsqu'il rappelle ses mises en garde à la fin du mois de juillet.
111. James G. March, Herbert A. Simon, op. cit., La sécurité alimentaire en crises. Les crises Coca-Cola et Listeria de 1999-2000, p. 148.
112. « La France a-t-elle encore un climat tempéré? », Le Figaro, 9 aout 2003, p. 1.
113. Cf. Robert Jervis, art. cité. L'on transpose à un processus de décision en « politique intérieure » une grille utilisée dans le cadre de l'interaction entre des décideurs nationaux s'agissant des relations internationales. De notre point de vue, l'approche demeure pleinement opératoire, bien que cette transposition nécessite naturellement d'évacuer les hypothèses relatives à la perception des actions du partenaire ou de l'adversaire (international).
114. Audition de Cédric Grouchka, rapport commission d'enquê̂te, AN.
115. Cette réflexion, exprimée, filmée et retransmise lors des auditions publiques de la mission d'information, n'apparaît toutefois pas dans le compte rendu d'audition écrit inséré dans le rapport.
116. L'hypothèse 2 de Robert Jervis, art. cité, p. 459.
117. Robert Jervis, ibid., L'hypothèse 2 de Robert Jervis, p. 466.
118. Robert Jervis, ibid., L'hypothèse 2 de Robert Jervis, p. 467.
119. Pour une illustration et sur les enjeux de communication, cf. Roberta Wohlstetter, Pearl Harbor n'était pas possible, Paris, Stock, 1964, plus pécifiquement chapitre 7, p. 342 et suiv.
120. Le conseiller technique en charge de la santé publique, William Dab, indique que le 11 aout, lorsqu'il joint la directrice adjointe de cabinet pour faire le point sur les données de sécurité sanitaire, il lui « mentionne » la vague de chaleur, mais « surtout appelle son attention sur une épidémie de légionellose à Montpellier pour laquelle nous avions effectivement eu des cas répertoriés [.]. En quittant Paris, indique-t-il, c'était ce problème que j'avais en tê̂te ».
121. Jean-Franç̧ois Mattei revient sur cette politique lors de son audition, Prévoir l'imprévisible., rapport n° 1091, AN, op. cit., p. 70.
122. Sur un cas d'attaque chimique dans le métro, cf. Sylvaine Trinh, « Aum Shinrikyô̂ secte et violence », Cultures et conflits, 29/30 (dossier « Un nouveau paradigme de la violence »), disponible en accès libre, http://www.conflits.org. En janvier 2003, le ministère de la Santé publie aussi un communiqué sur la découverte de rycine en Grande-Bretagne, qui fait part des dispositifs existants en France (plan biotox).
123. Le drame de la canicule., rapport n° 1455, AN, op. cit., tome 2, p. 235.
124. Prévoir l'imprévisible., rapport n° 1455, AN, op. cit., p. 285.
125. Le drame de la canicule., rapport n° 1455, AN, op. cit., tome 2, p. 235.
126. « Ce message paraissait mièvre parce qu'il parlait de prévention, or il s'agissait d'une urgence vitale », Pierre Carli, ibid., Le Drame de la Canicule., tome 2, p. 275.
127. S'intègre ce faisant dans le cadre de « décisions absurdes »: cf. Christian Morel, Les décisions absurdes. Sociologie des erreurs radicales et persistantes, Paris, Gallimard, 2002 (Bibliothèque des sciences humaines).
128. Cf. Francis Chateauraynaud, Didier Torny, Les sombres précurseurs. Sociologie pragmatique de l'alerte et du risque, Paris, EHESS, 1999. Sept « régimes » successifs sont distingués: la vigilance, l'alerte, la controverse, la polémique, le procès, la crise et la normalisation.
129. Outre l'ouvrage de Francis Chateauraynaud, Didier Torny, op. cit., cf., sur l'importance du processus de publicisation, Emmanuel Henry, « Quand l'action publique deviant nécessaire: qu'a signifié « résoudre » la crise de l'amiante ? », Revue franç̧aise de science politique, 54 (2), avril 2004, p. 289-314.
130. Voir l'abondante littérature juridique et politiste: Philippe Ségur, La responsabilité politique, Paris, PUF, 1997 (Que-sais-je) ;
131. Christian Bidégaray, Claude Emeri, La responsabilité politique, Paris, Dalloz, 1998
132. ; Jean-Michel Blanquer, Olivier Beaud (dir.), La responsabilité des gouvernants, Paris, Descartes et Cie, 1999 (Droit) ;
133. « La responsabilité des gouvernants », numéro spécial, Pouvoirs, 92, 2000
134. ; Dominique Chagnollaud (dir.), Responsabilité pénale et vie publique en France et à l'étranger, Paris, Éd. Panthéon Assas, 2002.
135. Pour un débat sur les fondements cf. Olivier Beaud, Jean-Michel Blanquer, « Le principe irresponsabilité. La crise de la responsabilité politique sous la Cinquième République », Le Débat, 108, janvier- février 2000, p. 32-44
136. et Jean-Marie Donégani, Marc Sadoun, « Les vertus de l'opium judiciaire », Le Débat, 108, janvier-février 2000, p. 45-53.
137. Olivier Beaud, « La contribution de l'irresponsabilité présidentielle au développement de l'irresponsabilité politique sous la Cinquième République », Revue du droit public, 5/6, 1998, p. 1541-1561, plus spécifiquement p. 1543.
138. Olivier Beaud, « La responsabilité politique face à la concurrence d'autres formes de responsabilité des gouvernants », Pouvoirs, « La responsabilité des gouvernants », 92, 2000, p. 17-30, notamment p. 22.
139. Olivier Beaud, « Le transfert de la responsabilité politique du ministre vers ses proches subordonnés », dans Olivier Beaud, Jean-Michel Blanquer (dir.), La responsabilité des gouvernants, op. cit., p. 203-234.
140. Cf. « Quoi qu'il en soit, la question est désormais posée: le gouvernement aurait-il sous-estimé la gravité de la vague persistante de chaleur ? », Le Figaro, 11 aout 2003, p. 1.
141. Shanto Lyengar, Is Anyone Responsible ? How Television Frames Political Issues, Chicago, The University of Chicago Press, 1991. L'auteur s'interroge à propos des effets du traitement médiatique télé visuel sur le choix opéré par le public dans l'imputation des responsabilités (gouvernement, société, acteurs publics et/ou privés). Il s'appuie sur une méthode empirique ayant recours à une étude par questionnaire sur un panel recruté localement par petites annonces, à qui l'on a proposé de visionner différents programmes sur un thème précis, tels la pauvreté, le crime et le terrorisme.
142. Seule la presse s'y réfère: Gérard Dupuy, « Défaillance », Libération, 25 septembre 2003. Cette responsabilité politique « sans faute pour fait d'autrui » demeure un impensé politique: cf. les propos tenus par Claude Evin: « Il y a sans doute eu des dysfonctionnements techniques. Et, de fait, un ministre ne peut être tenu informé que par son administration, à condition, toutefois qu'il lui pose les bonnes questions », Libération, 19 aout 2003.
143. Voir l'article dans Xavier Crettiez, Isabelle Sommier, La France rebelle, op. cit.
144. Interview de Jack Lang, Le Parisien, 21 aout 2003.
145. Bernard Kouchner, ancien ministre de la Santé, est l'un des premiers à réagir: « Qu'estce que c'est que cette société oü on se tourne vers le gouvernement quand il fait chaud ou quand il fait froid ? Oui, de temps en temps, il y a des étés de canicule, c'est dangereux pour les personnes â̂gées, c'est vrai, nous le savons depuis très longtemps. Si on pense que le gouvernement va changer la nature des choses et la température, on se trompe », cité dans Le Figaro, 12 aout 2003.
146. Michel Hastings, « Les dits et les non-dits de la responsabilité », dans Olivier Beaud, Jean-Michel Blanquer (dir.), La responsabilité des gouvernants, op. cit., p. 83-102, notamment p. 128.
147. Le Figaro, 18 aout 2003. « Bush s'est adressé aux Américains alors que l'énorme panne d'électricité n'a fait qu'un seul mort. Chirac, lui, face à une surmortalité de 3 000 à 5 000 décès, n'a mê̂me pas dit un mot », propos relaté dans Le Parisien, 18 aout 2003. Pour Claude Bartolone, député de Seine-Saint-Denis, le « silence » du président est « une faute », Le Parisien, 20 aout 2003. Marie-George Buffet affirme, dans un discours prononcé à Dives-sur-Mer, que le Président de la République n'a « pas pris la dimension de la catastrophe » et du « véritable traumatisme » des Franç̧ais. Commentant un sondage, Jack Lang note que « le principal reproche qu'adressent les Franç̧ais à leurs responsables, c'est un reproche humain. Ils leur demandent simplement: pourquoi étiez-vous loin de nous dans ce moment éprouvant ? Pourquoi nous avez-vous ainsi manqué ? », Le Parisien, 21 aout 2003.
148. Guy Sorman, « Un Premier ministre à visage humain », Le Figaro, 6 avril 2004.
149. Pour une synthèse de cette approche, Philippe Braud, L'émotion en politique. Problèmes d'analyse, Paris, Presses de Sciences Po, 1996.
150. Voir les réactions face aux attitudes diverses des dirigeants vis-à-vis des drames humains: le président Poutine lors de l'accident d'un sous-marin russe, le Premier minister Marie-José Azanar lors du naufrage d'un pétrolier devant les côtes espagnoles.
151. Voir les propos tenus par le député Maxime Gremetz lors des auditions de la mission d'information, le témoignage à décharge de Patrick Pelloux vis-à-vis d'un ministre effaré par les propositions d'un préfet relatives aux solutions à trouver face à l'encombrement des cadavres.
152. Selon la formule de Guy Sorman, art. cité.
153. La France et les Franç̧ais face à la canicule., rapport n° 195, Sénat, op. cit., p. 166 ;
154. Prévoir l'imprévisible., rapport n° 1091, AN, op. cit., tome 1, p. 88, ainsi que les termes de la motion socialiste, ibid., p. 39.
155. Cf. Lionel Stoléru, « Les plongeons rentrés », Le Monde, 25 septembre 2003. Le discourse de Jean-Pierre Raffarin, le 16 aout à Fleurey-sur-Ouche en Cô̂te-d'Or, est centré sur le phénomène de « la solitude ».
156. Loi du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l'autonomie des personnes â̂gées et des personnes handicapées.
157. « Chirac retrouve les mots de la compassion », Le Figaro, 22 aout 2003. Lors de la première séance d'ouverture de la session parlementaire le premier octobre 2003, le président de l'Assemblée nationale demande aux députés d'observer une minute de silence en mémoire des personnes décédées durant la canicule.
158. Voir, par la députée UMP des Yvelines, par ailleurs déléguée aux Études au parti, Valérie Pécresse, « Le vieillissement, un défi politique », Le Figaro, 22 aout 2003.
159. Pierre Muller, Yves Surel, op. cit., « Le vieillissement, un défi politique », Le Figaro, 22 aout 2003, p. 61.
160. Christian Estrosi, « Il faut suspendre les 35 heures dans les hô̂pitaux », Le Parisien, 15 aout 2003.
161. Propos de Claude Evin, Prévoir l'imprévisible., rapport n° 1091, AN, op. cit., tome 1, p. 78
162. Le Figaro, 25 septembre 2003.
163. Elle fait office de directeur de cabinet, étant de permanence durant la crise.
164. Voir audition du professeur Abenhaïm, Prévoir l'imprévisible., rapport n° 1091, AN, op. cit.
165. Lucien Abenhaïm, Canicules. La santé publique en question, op. cit.
166. Par le député PS Bernard Bapt, dépê̂che AFP, 19 novembre 2003.
167. Cf. le compte rendu d'audition, voir aussi en réponse à une série d'articles qui mentionnent faussement que celle-ci aurait affirmé ne pas avoir été alertée le 11 aout, « Une letter d'Anne Bolot-Gittler », Le Monde, 18 novembre 2003.
168. Rapport sur le système de santé pendant la canicule ; point de conjoncture de la Caisse nationale d'assurance maladie du mois d'octobre 2003.
169. « Salauds de Toubibs », Libération, 11 septembre 2003 ; communiqué de presse de l'UNAM.
170. Audition, Le drame de la canicule., rapport n°1455, AN, op. cit., tome 2.
171. Cité par Olivier Beaud, « La responsabilité politique face à la concurrence d'autres formes de responsabilité des gouvernants », art. cité, p. 21.
172. Interview Le Parisien, 20 aout 2003.
173. Jean-Franç̧ois Laé, L'instance de la plainte, Paris, Descartes et Cie, 1996 (Droit).
174. Jean-Marie Donegani, Marc Sadoun, La Cinquième République. Naissance et mort, Paris, Calmann-Lévy, 1998 (Liberté de l'esprit).
175. Cf. les propos relatés de Pierre Carli: « Quand on sera devant la Justice, puisque cette affaire ira devant la justice, il faudra que l'on me démontre que je n'ai pas fait ce qu'un directeur de Samu devait accomplir en l'espèce », cité dans Patrick Pelloux, Urgentiste, op. cit., p. 65.
176. Mathieu Offenstadt, « La canicule au tribunal », Le Monde, 2 septembre 2003.
177. « La justice peut-elle sanctionner ? », Le Figaro magazine, 23 aout 2003.
178. Arrê̂t du 6 mars 1999 de la Cour de Justice de la République.
179. Je souligne ; propos tenu à la radio France Inter, repris dans Le Figaro, 15 aout 2003.
180. Cf. sur cette approche, l'audition de Patrick Lagadec, directeur de recherche à l'École polytechnique, rapport commission d'enquê̂te, AN, op. cit., « La justice peut-elle sanctionner ? », Le Figaro magazine, 2003.
181. Voir aussi Irving Lester Janis, Victims of Groupthink: A Psychological Study of Foreign-Policy Decisions and Fiascos, Boston, Houghton, Mifflin, 1972.
182. Diane Vaughan, The Challenger Launch Decision. Risky Technology, Culture, and Deviance at NASA, Chicago, The University of Chicago Press, 1996.