Recent demographic trends in developed countries;Évolution démographique récente des pays développés

Population

Volumn 61, Issue 3, 2006, Pages 225-300

  Sardon, Jean Paul ^a  

^a INSTITUT NATIONAL D'ÉTUDES DÉMOGRAPHIQUES   (France)

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DEMOGRAPHIC TREND; EUROPEAN UNION; FERTILITY; INFERTILITY; MIGRATION; POPULATION GROWTH; WOMENS STATUS;

EURASIA; EUROPE; NORTHERN EUROPE; RUSSIAN FEDERATION; SCANDINAVIA; SOUTHERN EUROPE; SPAIN; WESTERN EUROPE;

EID: 33846700271     PISSN: 16342941     EISSN: None     Source Type: Journal    
DOI: 10.3917/pope.603.0197     Document Type: Article

References (69)

1. La source unique utilisée est la base de données de l'Observatoire démographique européen (ODE) qui bénéficie de la collecte de données démographiques commune aux organisations internationales (Conseil de l'Europe, Eurostat et Nations unies) ainsi que des publications des offices statistiques nationaux. Que tous ceux qui participent de près ou de loin à ces travaux, et plus particulièrement Geneviève Houriet-Ségard et Rachid Ouarraou sans l'aide précieuse desquels la mise à jour et la maintenance de la base de données de l'ODE ne sauraient être menées à bien, voient cet article comme un témoignage de remerciements et la reconnaissance de leurs efforts. Des incohérences mineures peuvent appareître entre les valeurs (arrondies) figurant dans les tableaux et les commentaires, qui s'appuient quant à eux sur les valeurs détaillées.
2. C'est pour cette raison que nous avons fait le choix de faire figurer sur le tableau A des moyennes calculées sur les cinq dernières années et non les valeurs relatives à la dernière année d'observation.
3. La précision de ce tableau, comme celle de tons les autres, ne doit pas faire illusion car la qualité des informations concernant les mouvements migratoires est assez modeste et l'on ne pent exclure qu'ils soient sous-estimés. En Europe centrale et orientale, c'est l'émigration qui doit l'être, alors qu'en Europe occidentale, c'est plutôt l'immigration. De plus, les estimations de population peuvent également souffrir de quelques incertitudes.
4. La croissance naturelle absolue de l'Union européenne est, dans sa nouvelle configuration à 25 membres, 7,3 fois plus faible que celle des États-Unis en dépit d'une population 1,7 fois plus nombreuse.
5. Pour plus de détail, voir Jean-Paul Sardon, « Europe centrale: des trajectoires démographiques inquiétantes », Le courrier des pays de l'Est, no 1035, La Documentation française, mai 2003.
6. Notons que le solde migratoire de la France se situe au cinquième rang de l'Union, même si, rapporté à la taille de la population, il n'occupe plus que le quatorzième rang sur 15 membres, ou le dix-huitième sur 25.
7. Pour plus de détail sur la situation démographique de la France, voir F. Prioux, « L'évolution démographique récente en France », Population-F, 60 (4), 2005, p. 443-488.
8. Cette analyse repose sur les statistiques disponibles dans le cadre de la collecte de données migratoires effectuée par les organisations internationales (Conseil de l'Europe, Eurostat, Nations unies); c'est pourquoi la France n'apparaît pas dans les statistiques de flux, bien que la France soit également un pays de forte immigration. Pour une analyse détaillée de l'immigration en France, voir Xavier Thierry, « Évolution récente de l'immigration en France et éléments de comparaison avec le Royaume-Uni », Population-F, 59 (5), septembre-octobre 2004, p. 725-764.
9. L'information pour la France ne figure pas dans le tableau 13, car l'Insee ne comptabilise ni les entrées ni les sorties du territoire.
10. Pour plus de détail, voir Jean-Paul Sardon, « Europe centrale: des trajectoires démographiques inquiétantes », Le courrier des pays de l'Est, op. cit.
11. er janvier 2004, 85 % des résidents étrangers an Luxembourg étaient citoyens d'un des pays de l'Europe des Quinze.
12. La proportion de ressortissants des pays tiers s'élève à 27 % en Allemagne en 2005 et à 37 % en France en 1999.
13. Cette hausse résulte en partie de l'immigration.
14. Cf. Commission européenne, Face aux changements démographiques, une nouvelle solidarité entre générations, Livre vert, Luxembourg, Office des publications officielles des Communautés européennes, 2005, 29 p.
15. Dont on trouvera une première expression dans le sujet spécial de cette chronique.
16. Sous l'hypothèse d'un âge moyen à la maternité égal à 30 ans et si cette situation perdure 12 ans (30 - 12 = 18).
17. En République de Corée, qui ne fait pas partie de notre observation régulière, la baisse de la fécondité a été encore plus nette, passant de 1,47 à 1,17 enfant par femme entre 2000 et 2002, et suivie d'une légère reprise en 2003 (1,19).
18. En France, seul pays pour lequel nous disposons du nombre de naissances de l'année 2005, l'indicateur conjoncturel a poursuivi sa progression pour atteindre 1,93 enfant par femme.
19. Nous ne reviendrons pas sur les incertitudes entourant le niveau réel de la fécondité en France, en raison de la sous-estimation de la population au recensement de 1999 (cf. J.-P. Sardon, « Évolution démographique récente des pays développés », Population-F, no 2, 2004, p. 305-360).
20. Qui n'est pas membre de l'Union européenne.
21. Ces pays figurent aussi dans le bas du classement de la fécondité en Europe de l'Ouest.
22. Faisant progresser la descendance finale de 1,84 à 1,91 en cinq générations.
23. Toutefois, pour l'Angleterre-pays de Galles, les données du General Household Survey suppléent à ce manque.
24. Afin de compléter le tableau, nous y avons cependant ajouté les estimations en termes de rang biologique effectuées pour ces pays et publiées par France Prioux, « L'infécondité en Europe », in Démographie européenne, Dynamiques démographiques, vol. 2, Paris, Ined/John Libbey Eurotext, 1993, p. 231-251.
25. L'arrêt du recul de l'âge moyen à la première naissance précède celui de l'âge moyen à la maternité.
26. Vu son coût et la lourdeur des procédures, la procréation médicalement assistée ne peut être envisagée que pour des indications précises et nécessairement limitées.
27. L'infécondité définitive est la proportion de femmes n'ayant mis au monde aucun enfant vivant au cours de leur vie féconde.
28. Les données sur l'Europe orientale sont très fragmentaires.
29. Nous pouvons considérer comme à peu près certaines les données du tableau 7 figurées en caractères droits, car elles incorporent, au plus, une part estimée inférieure à 5 % du total. Apparaissent en italique les estimations de l'infécondité définitive un peu moins robustes, dont la part estimée ne dépasse toutefois pas 15 %.
30. er avril 2006.
31. Une version légèrement modifiée est parue sous le titre « First birth trends in developed countries: A cohort analysis » dans la série MPDIR Working paper, WP-2006-14.
32. Il convient cependant d'interpréter avec prudence les indicateurs de primo-nuptialité du tableau 8 qui ne mesurent que les unions célébrées par le mariage et non l'ensemble des mises en union; de fait, l'importance des nouvelles formes concurrentes de cohabitation varie largement à travers l'Europe. De plus, dans certains pays des Balkans (populations albanaises de Macédoine et du Kosovo) et du Caucase (Géorgie), les mariages religieux coutumiers ne sont déclarés qu'avec retard, ou même pas du tout, à l'état civil.
33. Le changement de système de traitement des bulletins d'état civil, mis en place en 1998, a abouti à une nette détérioration de l'exhaustivité. Ainsi, l'Insee estime qu'en 1998, 4 % des mariages, 1,2 % des décès et 0,3 % des naissances ont échappé à la collecte. Dans le même temps, la qualité des données mensuelles de nuptialité s'est fortement dégradée.
34. Il convient de ne pas prendre en compte Chypre où la mesure de la nuptialité est faussée du fait des nombreux mariages d'étrangers non résidents qui y sont célébrés.
35. C'est peut-être le cas, mais à un degré moindre, de la Serbie-Monténégro et de la Roumanie, où les minimums furent respectivement observés en 1999 et en 2001, avec 621 ‰ et 634 ‰.
36. Il serait délicat de prendre en compte les 312 ‰ observés en 1991 en RDA, au plus fort de la tourmente engendrée par la chute du Mur de Berlin.
37. En 2003, l'indicateur conjoncturel de primo-nuptialité féminine serait encore plus faible (280 ‰), mais nous n'avons pu contrôler la validité de ce chiffre.
38. Le programme d'enquêtes Family and Fertility Survey mises en œuvre par la Commission économique pour l'Europe (Nations unies, Genève) permettra sans aucun doute de combler de nombreuses lacunes.
39. La proportion de naissances hors mariage varie très fortement entre les deux anciennes parties de l'Allemagne réunifiée: elle est de 20,6 % dans l'ancienne RFA contre 55,4 % dans l'ancienne RDA.
40. En Géorgie, la proportion élevée de naissances hors mariage tient, pour partie, au fait que certains mariages religieux ne sont pas enregistrés à l'état civil.
41. Pour une représentation graphique de cette relation voir notamment C. Blayo et C. Bergouignan, « Fécondité et pression sociale en France dans les cinquante dernières années », in C. Bergouignan, C. Blayo, A. Parant, J.-P. Sardon et M. Tribalat (éd.), La population de la France. Évolutions démographiques depuis 1946, CUDEP, 2005, p. 299.
42. Cette réforme a provoqué cette année-là un doublement du nombre des mariages.
43. Pour plus de détail, voir « L'infécondité volontaire en Europe, ses causes et conséquences prévisibles: une étude comparative », Rapport pour la Direction générale de l'emploi et des affaires sociales de la Commission européenne, rédigé sous la direction de Daniel Devolder, 16 mai 2005, disponible sur le site www.ced.uab.es/cedchildlessness.zip.
44. Comme les taux de divortialité par durée de mariage, dont la somme donne l'indicateur conjoncturel, sont calculés en rapportant les divorces à l'effectif initial de la cohorte de mariages considérée, la migration introduit un biais dans la mesure, qui est d'autant plus grand que la migration est intense et toujours orientée dans le même sens (ce qui interdit des compensations). En effet, si le divorce est prononcé dans le pays d'accueil, et non dans celui où le mariage a été conclu, le départ des couples tend à provoquer une sous-estimation de l'intensité de la divortialité dans le pays d'origine et une surestimation dans le pays d'accueil.
45. Le 30 juin 1994, une nouvelle législation sur le divorce était entrée en vigueur, raccourcissant notamment la durée de la procédure du divorce par consentement mutuel et donnant un droit de regard au juge sur le règlement des arrangements entre époux en ce qui concerne le respect des intérêts de l'enfant. Le nombre élevé des divorces en 1995 proviendrait du fait que de nombreux couples auraient attendu la réforme pour faire une demande de divorce.
46. L'indicateur conjoncturel de divortialité y a retrouvé en 2000 le niveau qui était le sien, avant la réforme, en 1998.
47. En Pologne, le recours à l'avortement, libre depuis 1956, a été rendu beaucoup plus difficile en septembre 1990, en particulier par l'adoption d'une clause de conscience permettant aux médecins de refuser de pratiquer cet acte. De ce fait, les femmes sont contraintes de recourir à l'avortement hors du cadre légal. Le nombre réel d'avortements serait, sans doute, voisin de celui observé à la fin des années 1980 (de 80 000 à 200 000).
48. Il convient de noter que le bulletin statistique d'enregistrement des interruptions volontaires de grossesse, qui avait été mis en place à la suite de la loi Weil et permettait une véritable analyse démographique, a été remplacé par un bulletin qui recueille des informations beaucoup plus limitées, ce qui ne permet plus d'effectuer une analyse approfondie.
49. Nous reviendrons un peu plus loin sur les effets de la canicule à travers l'Europe.
50. L'Islande et le Luxembourg sont des pays peu peuplés dans lesquels le nombre annuel de décès de femmes est, respectivement, inférieur à un et deux milliers.
51. Dont l'évolution est relativement proche de celle des pays d'Europe orientale.
52. En 2003, l'espérance de vie de la population noire s'élevait à 76,1 ans pour les femmes et à 69,0 ans pour les hommes. Cela représente un retard d'une trentaine d'années sur la population blanche. Dans la population blanche, les valeurs correspondantes sont de 80,5 ans et 75,3 ans.
53. Cela représente une avance d'une dizaine d'années environ.
54. e semaine de gestation ou s'il pesait moins de 1 000 grammes et mesurait moins de 35 centimètres.
55. Cf. L. Boyer, S. Robitail, D. Debensason, P. Auquier et J.-L. San Marco (2005), « Média et santé publique: l'exemple de la canicule pendant l'été 2003 en France », Revue d'épidémiologie et de santé publique, 53 (5), p. 525-534.
56. Voir D. Hémon et É. Jougla (2003), « Surmortalité liée à la canicule d'août 2003, Rapport d'étape », Estimation de la surmortalité et principales caractéristiques épidémiologiques, Inserm, 25 septembre 2003.
57. Institut national de veille sanitaire (2003), Impact sanitaire de la vague de chaleur en France survenue en août 2003, Rapport d'étape, 26 août 2003.
58. Institut national de veille sanitaire (2003), Impact sanitaire de la vague de chaleur d'août 2003 en France, Bilan et perspectives, octobre 2003.
59. Toutefois, le 27 juin 2005, l'institut italien de la statistique (Istat), dans son rapport démographique, a révisé fortement ce nombre en le portant à 20 000, soit un tiers de plus qu'en France, mais pour l'ensemble de la période juin-septembre 2003.
60. Cf. le site: http://www.meteo.fr/meteonet/actu/archives/dossiers/ canicule/canicule2003.htm
61. Ce seuil serait de 41°C en Andalousie contre 27,5°C en Belgique.
62. Une analyse plus précise nécessiterait de mettre en relation les paramètres météorologiques de la canicule dans chacun des pays avec le niveau de la surmortalité. En particulier, l'amplitude de l'écart entre les températures diurnes et nocturnes, ainsi que l'écart à la température « habituelle », ou moyenne, de la saison, qui semblent être des paramètres importants. En outre, l'échelle nationale n'est pas la plus appropriée pour analyser les conséquences des vagues de chaleur, dont les effets ont plutôt tendance à se concentrer dans les grandes agglomérations urbaines.
63. Voir notamment la revue Eurosurveillance dont le volume X, Issues 7-9 de Juillet-Septembre 2005, contient plusieurs articles sur les effets de la canicule dans différents pays européens (Angleterre-Galles, France, Portugal, Espagne, Pays-Bas, Italie).
64. La proportion va de 11,2 % en Irlande à 19,2 % en Italie.
65. Dénommé rapport de dépendance des personnes âgées. Il est ici mesuré en rapportant l'effectif des personnes âgées de 65 ans ou plus à celui des 20-64 ans.
66. Les limites utilisées, 20 et 65 ans, semblent plus adaptées à la situation des pays industrialisés, dans lesquels une part de plus en plus importante des jeunes continue à faire des études au-delà de, la limite de la scolarité obligatoire, que celles traditionnellement utilisées dans les comparaisons internationales, soit 15 et 65 ans.
67. Pour plus de détail, voir G.-F. Dumont et J.-M. Zaninetti, Perspectives démographiques de la France et de l'Europe à l'horizon 2030: analyse économique. Étude réalisée pour la Commission des Finances, de l'Économie générale et du Plan de l'Assemblée nationale, Population et Avenir, 2005, 201 p.
68. L'Europe est le seul continent à avoir un accroissement naturel négatif.
69. Cf. Commission européenne, Face aux changements démographiques, une nouvelle solidarité entre générations, Livre vert, 2005, op. cit.