fortune et infortunes de louis messance (2 janvier 1734-19 avril 1796)

Population

Volumn 53, Issue 1-2, 1998, Pages 45-70

  Brian, Éric ^a   Théré, Christine ^b  

^a ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES   (France)

^b INSTITUT NATIONAL D'ÉTUDES DÉMOGRAPHIQUES   (France)

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EID: 33745346214     PISSN: 00324663     EISSN: None     Source Type: Journal    
DOI: 10.2307/1534236     Document Type: Article

References (123)

1. Recherches sur la population des généralités d'Auvergne, de Lyon, de Rouen et de quelques provinces et villes du royaume, avec des Réflexions sur la valeur du bled tant en France qu'en Angleterre depuis 1674 jusqu'en 1764..., Paris, Durand, 1766, in-4°, pièces limin., 330 p., table.
2. Les Recherches furent approuvées par le censeur royal Marchand le 15 mars 1765, le privilège datant du 24 avril 1765 et l'enregistrement de la chambre syndicale des libraires du 13 mai 1765. Elles ont fait l'objet d'une publication en fac similé aux éditions EDHIS, Paris, en 1973.
3. L'édition chez Durand àParis ne paraît pas unique. En effet, le catalogue de la bibliothèque de Lavoisier établi par Marco Beretta indique que l'in-4° du chimiste serait provenu de «Rouen, chez la Veuve Besongne ». Voir Bibliotheca Lavoisieriana. The Catalogue of the library of Antoine Laurent Lavoisier, Florence, Leo S. Olschki, 1995, p. 192 (l'exemplaire se trouve àla Kroch Library, Cornell University, cote Lavoisier HB 3593 M58+).
4. En rassemblant les matériaux de cet article, nous avons bénéficié de l'aide de Michèle Goupil, malheureusement disparue aujourd'hui et dont Patrice Bret a bien voulu nous confirmer les indications sur la correspondance de Lavoisier, de Pierre Crépel et de Jean-Marc Rohrbasser. Qu'ils en soient remerciés, tout comme les Archives de l'Académie des sciences (Institut de France) qui nous ont autorisés àpublier et àreproduire le manuscrit de 1791.
5. C'est même plutôt la postérité qui a mis en doute la réalité de sa contribution aux Recherches, surtout àla suite de la confusion introduite par Alfred Des Cillculs sur le sujet dans «La Michodière et la statistique de la population», Séances et travaux de l'Académie des sciences morales et politiques. Compte rendu, 54e année, Paris, Picard, nouv. série, t. 41, p. 614-621. Cet auteur énumère en effet ceux de ses prédécesseurs qui auraient contesté l'attribution de l'ouvrage àMessance, et mentionne des doutes en fait émis au sujet de... Moheau (p. 615). Lorsque l'ouvrage parut, en 1766, c'est Grimm qui l'attribue, mais en partie seulement, à La Michodière. Voir la Correspondance littéraire.,.. Éd. Paris, 1813, Tome V, p. 316-327.
6. Pour une synthèse sur la question voir Jean-Claude PERROT, «Les économistes, les philosophes et la population», Histoire de la population française. Paris, Puf, vol. 2, p. 499-551.
7. Voir les p. 4-5 des Nouvelles recherches sur la population de la France, avec des remarques importantes sur divers objets d'administration. Par M. Messance, Receveur particulier des Finances de Saint-Etienne en Forez. Lyon, Frères Périsse, 1788, in-8°, V1II-132 p. et errata. Ces Nouvelles recherches furent approuvées par le censeur royal le 29 octobre 1787; le privilège parisien date du 29 novembre 1787 et fut transmis aux imprimeurs lyonnais le 15 décembre 1787. Elles ont fait l'objet d'une publication en fac similé aux éditions Edhis, Paris, en 1973.
8. La Michodière s'informe en 1757 auprès de Voltaire sur l'arithmétique politique (on sait que le philosophe était réputé pour sa connaissance des travaux scientifiques anglais) ;
9. voir les uvres complètes de Voltaire, éd. Garnier, vol. XXXIX, p. 267-269. Le document KK 1114, aux Archives Nationales, indique l'état des travaux de l'intendant sur la généralité de Lyon en 1762: il s'agit d'une copie du mémoire de l'intendant de 1697 annotée par La Michodière.
10. Nouvelles recherches, p. 4.
11. La première date marque la «belle saison» de 1763 indiquée par Messance, p. 4 des Nouvelles recherches, la seconde est antérieure àl'approbation des Recherches par la censure, le 15 mars 1765. Celte période est conforme àla présence, dans la dernière section des Recherches, d'informations sur l'année 1764.
12. Recherches, p. 280-302.
13. Adam SMITH, Enquête sur la nature et les causes de la Richesse des Nations, Paris, Puf, 1995 (éd. Paulette Taïeb), mentionne effectivement Messance àpropos des blés p. 234 et p. 285 (liv. I, chap. XI). Il le cite élogieusement pour d'autres observations, touchant le coût du travail manufacturé cette fois, p. 98 (liv. I, chap. VIII).
14. Nouvelles recherches, p. 3.
15. Nouvelles recherches, p. 1-et 5.
16. Recherches, avertissement de deux pages en tête de l'ouvrage et non paginé.
17. Eric BRIAN, La Mesure de l'Etat. Administrateurs et géomètres au XVIIIe siècle, Paris, Albin Michel, 1994, p. 153-178 et 256-292.
18. Le mémoire de Jean Morand est «Récapitulation des baptêmes, mariages, mortuaires et enfants-trouvés de la ville et faubourgs de Paris, depuis l'année 1709, jusques et compris l'année 1770...», Mémoires de l'Académie royale des sciences pour l'année 1771, Paris, Imprimerie royale, 1774, p. 830-848
19. , commenté par Condorcet dans le même volume, section Histoire, p. 28-29.
20. L'étude de référence qui a été consacrée àces deux ouvrages est celle de Joseph J. SPENGLER, «Messance : Founder of French Demography», Human Biology, n°l, February, 1940, p. 77-94.
21. Nouvelles recherches, p. 80-81.
22. (17)Jean-Baptiste DUMAS, Histoire de l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Lyon, Giberton et Brun, 1839, T. I, p. 356.
23. Maurice GARDEN, Lyon et les lyonnais au XVIIIe siècle, Paris, Les Belles Lettres, 1970, p. 122. L'abbé Lacroix a publié des Réflexions sur les sépultures dans la ville de Lyon, Lyon, 1776 et un Etat des baptêmes, des mariages et des mortuaires de la ville et des faubourgs de Lyon, pour vingt cinq années, depuis 1750 jusqu'à 1775..., Lyon, 1776.
24. Albert LADRET, Le Grand Siècle de la Franc-Maçonnerie. La Franc-Maçonnerie lyonnaise au XVIIIe siècle. Paris, Dervy-Livres, 1976.
25. Des Cilleuls, «La Michodière et la statistique de la population», cité plus haut. Les lettres de provision des offices de receveur acquis indiquent que Louis Messance a produit un extrait baptistaire en date du 2 janvier 1734. Des Cilleuls, qui n'a sans doute pas recherché cet extrait baptistaire (il ne le mentionne pas), en conclut que Messance est né en 1733, date reprise après lui. Il précise que l'arithméticien est «originaire d'Auvergne» où il aurait ainsi pu rencontrer La Michodière quand il était intendant de cette généralité, en se fondant cette fois sur l'acte de mariage qui fait état de la qualité de «bourgeois de Clermont-Ferrand» du père de notre auteur. Mais Des Cilleuls n'avance aucun lieu de naissance déterminé, et en aucun cas «La Platière», paroisse de Lyon où est enregistré le mariage.
26. Archives Municipales, Lyon, état civil, registre 333, n°1234 (paroisse de La Platière).
27. Archives Départementales, Puy-de-Dôme, état civil, 3E 113/76. Son parrain est Louis Grignion, sa marraine Anne Charlerot.
28. II faudrait mener une enquête sur place pour mieux appréhender l'identification sociale des Messance.
29. Michel ANTOINE, Le gouvernement et l'administration sous Louis XV: dictionnaire biographique. Paris, Éditions du CNRS, 1978, p. 142-143.
30. La Michodière une fois élu Prévôt des marchands de Paris en mars 1772, Brulley fut directeur de la loterie de l'Hôtel de ville et directeur des octrois. C'est sur les presses de la loterie que La Michodière fit imprimer, pendant les années 1780, les tableaux préparés pour la compilation secondaire de l'enquête du Contrôle général des finances (initiée par Terray en 1772) qui devaient aboutir à1'Essai pour connaître la population du royaume...», paru sous les noms de Dionis du Séjour, Condorcet et Laplace, dans les Mémoires de l'Académie royale des sciences [pour les années 1783-1788], Paris, Imprimerie royale, 1786-1791.
31. M. GARDEN, ouvrage cité, p. 144.
32. Jean-François Dumotié, baptisé le 26 octobre 1745, est enterré le 7 octobre 1747; Basile, baptisé le 6 août 1747, le 29 juin 1748. A. M. de Lyon, état civil (paroisse de La Platière).
33. A. D. Rhône, 8 C 124, en date du 24 avril 1765, enregistré le 13 mai 1765.
34. Marcel MARION, Dictionnaire des institutions de la France aux XVIIe et XVIII' siècles. Paris, Picard, 1989 (éd. orig. 1923). Articles Receveurs» (p. 471-473), Subdélé gués» (p. 519-520), «Taille» (p. 526-532) et «Taxation» (p. 532).
35. L.
36. L'ancien détenteur de la charge est Charles Sicaud de la Motte.
37. A. D. du Rhône, 8 C 125, en date du 29 juin 1774, enregistré le 13 juillet 1774. Le prédécesseur de Messance, Pierre Gonyn de Lurieu titulaire 'depuis 1754, avait renoncé à sa charge le 17 mai 1774, c'est-à-dire une semaine après la mort de Louis XV.
38. Un édit de janvier 1782 rétablit les 408 charges.
39. Nous ignorons àquelle date il devint subdélégué. Il l'était de manière certaine pendant les années 1780. Les A. D. du Rhône et des A. D. de la Loire comportent des documents sur les activités de Messance comme receveur et comme subdélégué que nous n'avons pas systématiquement examinés. Une source complémentaire àcelle de l'administration est fournie par les cahiers de doléances de l'élection de Saint-Étienne en 1789. &)
40. s de plus que le récapitulatif de la p. 120 pour l'impôt de 1786.
41. L de 1782 à1789 -48 à55 ans.
42. L.
43. Hommage àl'Assemblée nationale, ci-après
44. René LE MéE, «Jean-Baptiste Moheau (1745-1794) et les Recherches... : un auteur énigmatique ou mythique ?», dans Moheau. Recherches et considérations sur la population de la France (1778), Paris, Ined, 1994, p. 313-365
45. A. M. Lyon, état civil (paroisse de La Platière), 28 avril 1789, n°805
46. A. M. Lyon, registre des décès, district de Lyon-Nord. L'acte indique qu'elle serait « native de cette commune », mais nous n'avons pas encore trouvé trace de son baptême dans une paroisse lyonnaise, ni celle de son mariage
47. Nos recherches sur ce sujet sont en cours
48. A. D. Rhône, 2 Q 466 (f° 110 v°-lll r°)
49. A. D. Rhône, 2 Q 466 (f° 110 v°-lll r), qui précise les dates du 17 brumaire An III pour son emigration (7 novembre 1794), et du 23 floréal An III pour son inscription sur les listes d'émigrés (12 mai 1795)
50. A. D. Rhône, 1 Q 1278 (dossier Messance)
51. On sait que la famille de Montyon, l'intendant que secondait Moheau, avait connu cette trajectoire deux générations plus tôt
52. A. D. Rhône, 1 Q 1278 (dossier Messance). Françoise Toupet est alors mentionnée comme deux fois veuve, de Jean Dumontié puis de Jean-Baptiste Lebon. Le legs laisse penser qu'à cette date, Louis Messance était déjà veuf lui-même
53. A. D. Rhône, 2 Q 131, (n°1563, dossier Messance)
54. Nous n'avons pas pu vérifier si le domaine des «Grandes Perrières », qui rapporte, en l'An IV, àl'Administration des domaines publics pour les séquestres au nom de François-Marie Messance, 3600L et 41 quintaux de froment, appartenait àLouis Messance. A.D. Rhône, 2 Q 466 (f° 110 v°-lll r°)
55. François-]Alexandre-Charles-Jean-Baptiste Messance apparaît dans les registres d'état civil de Chazay (A.D. Rhône). Il eut en effet une fille avec Marie-Charlotte-Elizabeth Eustache qui se prénommait Hélène-Antoinette-Joséphine et naquit le troisième jour complé mentaire de l'An IX (20 septembre 1801)
56. Cette affaire occupe aux A.D. Rhône les cotes suivantes : 1 Q 128 (dossier Messance), 1 Q 409 (n°208), 2 Q 466 (f° 110 v°-111 r°), 2 Q 131 (n°1563, dossier Messance), 1 Q 1278 (dossier Messance)
57. Des Cilleuls indique deux lettres du préfet, en date des 15 thermidor An VIII (3 août 1800) et 25 brumaire An IX (16 novembre 1800), sous la cote C 772. La première date surprend car elle précède celle de la requête du 28 thermidor An VIII. La cote est fausse de surcroît, car Des Cilleuls confond avec un autre dossier relatif àla Commission intermédiaire de l'Assemblée provinciale de Lyon (1787-1788), anciennement coté C 772, actuellement 9 C 3. Or il se trouve que les Archives du Rhône ont été récemment partagées àla date 1800 en deux sites. Nous n'avons pu trouver les trois lettres ni dans la section ancienne, ni dans la section moderne
58. Jean EGRET, La Pré-révolution française (1787-1788), Paris, Puf, 1962, notamment p. 103-145
59. CONDORCET, Essai sur la constitution... des assemblées provinciales, Paris, 1788, 2 vols., réimprimé sous le titre Sur les fonctions des Etas généraux..., Paris, 1789, 2 vol.
60. Nouvelles recherches, p. 2-3, tout comme la citation précédente
61. Nouvelles recherches, [p. 132].
62. Nous ne commenterons par ici la teneur des Nouvelles recherches, pas plus que nous ne l'avons fait pour les Recherches, les deux ouvrages étant ceux de Messance les plus connus
63. A. D. du Rhône, série 9 C.
64. A. D. du Rhône, 9 C 3 (anciennement C 772, indiqué par Des Cilleuls), f° 109-110.
65. Eric BRIAN, La Mesure de l'État..., déjà cité, p. 256-292.
66. A. D. du Rhône, 9 C 3, P 109
67. pierre-François FINAUD, Les Receveurs généraux des finances. 1790-1865. Etude historique. Répertoires nominatifs et territorial, Genève, Droz, 1990, p. 28-37. Pour évaluer le bilan de la charge de Messance au moment de sa liquidation, et l'espérance de son remboursement, il aurait fallu commencer par dépouiller, aux Archives Nationales, les cartons AF III 21A et B, ce qui nous aurait écarté de notre propos.
68. Claude Odon REURE, Bibliothèque des écrivains foréziens, Montbrison, 1914-1919, 3 vol.
69. M. GARDEN, déjà cité, p. XXXIII.
70. Jean-Marie THIVEAUD et Zheng KANO, Finances et démocratie ou le Peuple-providence. Mélanges sur le crédit, l'épargne, la prévoyance et la délie publique (1750-1850), Arcueil, Caisse des Dépôts et Consignations, Mission des travaux historiques, 1989-1990.
71. David G. TROYANSKY, Old Age in the Ancien Regime, Ithaca, Cornell University Press, 1989.
72. Pour la réception des calculs financiers àl'Académie des sciences de Paris, voir Pierre CRéPEL et Bernard BRU, Condorcet. Arithmétique politique. Textes rares ou inédits (1767-1789),
73. Paris, Éd. de l'Ined, 1994 et Eric BRIAN, La Mesure de l'Etat, déjà cité, p. 297-309 et 419.
74. Arthur Young lui-même rendant compte de ses Voyages en France dira son étonnement devant l'emprise des savants sur la haute société politique parisienne pendant les dernières années de la monarchie.
75. Antoine DEPARCIEUX, Essai sur les probabilités de la durée de la vie humaine... Paris, Guérin frères, 1746, 2 parties en 1 vol., in-4°.
76. Joseph-Jérôme LE FRANçOIS de la LANDE, article «Population », Supplément de l'Encyclopédie, 1777, IV, p. 504-506.
77. Messance aurait pu également mentionner Lalande pour La Rocque, Lafarge, ou Lagrange qui effectuèrent entre 1787 et 1790 des calculs sur les rentes et la durée de la vie humaine. Mais aucun de ceux-ci ne publie de tables de mortalité dans leurs brochures. Le plus souvent ils reprennent celle, très diffusée, de Deparcieux.
78. Nouvelles recherches, p. 80-81.
79. e siècle, la frontière était ténue entre les tontines, les rentes et les emprunts. Un emprunt pouvait être masqué en tontine pour mieux assurer son succès social et donc financier. Sur l'engouement des années 1789-1790, J.-M. Thiveaud parle de «mode tontinière», dans Finances et démocratie..., ouvrage cité.
80. On appréciera tout particulièrement le détail des procédures d'enregistrement imaginées par Messance.
81. Précisons que Messance n'aborde pas les questions d'assurances sociales aussi frontalement que d'autres auteurs plus anciens et surtout contemporains, voir àcet égard : Jacqueline HECHT, «Trois précurseurs de la Sécurité Sociale au XVIIIe siècle: Henry de Boulainvilliers, Faiguet de Villeneuve, Du Beissier de Pizany d'Eden », Population, n°l, 1959, p. 73-88 ;
82. J.-NI. THIVEAUD, Finances et démocratie..., ouvrage cité.
83. Si l'on applique les probabilités de survie tirées de la table de 1788, on obtient la série de survivants suivante : 500 000, 428 000, 359 948, 287 958, 209 921, 118 605, 41 274, 5 902, 389 à comparer au tableau de la p. 7 de la brochure reproduit ci-après.
84. e-XVIII' siècles, Paris, Ed. EHESS, 1992.
85. Précisons que Messance n'apparaît toutefois jamais providentialiste dans ses textes.
86. LAVOISIER, brouillon de lettre datée du 29 juin 1791, n°1428 dans les Œuvres de Lavoisier. Correspondance. Volume VI, 1789-1791 (Patrice Bret, éd.), Paris, Académie des Sciences, 1997, p. 298.
87. Voir dans le même volume, en annexe II, p. 373-381, sous la plume de Jean-Pierre POIRIER, l'étude de l'activité du savant àla Trésorerie nationale. Cette étude est prolongée par De la situation du Trésor public au 1er juin 1791 [par les Commissaires de la Trésorerie nationale] (texte établi et présenté par Jean-Pierre Poirier), Paris, CTHS, 1997.
88. Marco BERETTA, Bibliotheca Lavoisieriana, p. 192. Signalons encore dans la même reconstitution la présence d'exemplaires des ouvrages de Cantillon, Hume, Mirabeau et Moheau notamment.
89. II aura probablement écrit àsa famille son infortune et peut-être demandé qu'on lui envoie de l'argent pour parer l'imprévu. Cela expliquerait les éléments d'informations lus par Des Cilleuls dans la correspondance du préfet du Rhône de 1800.
90. çe Coeurderoy, nom que porte un magistrat et un abbé contemporains, n'a pas été identifié par P. Bret lors de l'édition récente du volume VI de la correspondance de Lavoisier. Nous nous en tenons àla même prudence.
91. LAVOISIER, Résultats extraits d'un ouvrage intitulé de la Richesse territoriale du royaume de France (1791), dont une édition commentée a été donnée par Jean-Claude PERROT (éd.), Lavoisier. De la richesse territoriale du royaume de France, Paris, CTHS, 1988.
92. Coeurderoy àLavoisier, lettre datée du 18 juin 1791, n°1423 dans les Œuvres de Lavoisier. Correspondance. Volume VI, 1789-1791 (Patrice Bret, éd.), Paris, Académie des Sciences, 1997, p. 290. Manuscrit aux Archives de l'Académie des sciences, Lavoisier n°1256.
93. p. 117 de l'édition citée plus haut.
94. Ce sont les cartons Lavoisier n°231-232 et Lavoisier/dation Chabrol n°4.
95. Sur ces éléments touchant la préparation des Résultats, voir Eric BRIAN, «La Science administrative du baron de Montyon», dans Moheau. Recherches et considérations sur la population de la France. Éd. de l'Ined, 1994, p. 367-382.
96. Jean-Claude PERROT, «Introduction »àson édition de la Richesse territoriale, déjà citée, p. 56-57.
97. «Avertissement», p. 114 de l'édition citée plus haut (les soulignés sont nôtres).
98. Le document De la situation du Trésor public au 1er juin 1791, émis par les commissaires de la Trésorerie nationale, et dont l'édition très récente a été citée plus haut, précise les missions du bureau àcréer p. 219 et p. 238-239 non sans contradiction interne.
99. Archives de l'Académie des sciences, Lavoisier/dation Chabrol n°4-76.
100. Lavoisier àCoeurderoy, brouillon de lettre datée du 29 juin 1791, n°1428, déjà cité.
101. voir la note 3 de l'édition du Plan, ci-après.
102. Pour une analyse du caractère comptable des tableaux de la Richesse territoriale, voir l'analyse de Jean-Claude Perrot déjà citée.
103. L'analyse des idées économiques que manifeste le Plan appellerait des développements que nous réservons àdes publications ultérieures.
104. On ne sait que très peu de choses sur ce bureau pendant la période du 16 août 1791 au 12 mai 1794. Messance y fut-il actif ?
105. Guy THUILLIER, «A propos des papiers d'Emmanuel-Etienne Duvillard (1755-1782)», Études et documents. Comité pour l'histoire économique et financière de la France, vol. II, 1990, p. 425-436.
106. Pour le témoignage de Duvillard sur les débuts du bureau de calcul, voir parmi ses manuscrits déposés àla Bibliothèque nationale de France, N.a.f. 20576, f° 8-30 et P78-80.
107. Louis XVI a fui le 20 juin, il sera pris àVarennes le lendemain, et ramené àParis le 25. La lettre de Coeurderoy datait du 18 juin, la réponse de Lavoisier du 29.
108. Le titre indique : Essais sur l'arithmétique / religieuse, morale et politique / des révolutions, la première page : Essais sur l'arithmétique religieuse, morale et politique. La différence peut provenir d'une divergence entre l'auteur et l'imprimeur, le premier titre ayant indiscutablement plus de chances d'attirer le chaland.
109. Messance veut dire ici que tout est comparaison de quantité, mesure, et donc calcul. C'est là une expression hétérodoxe de ce que l'orthodoxie géométrique exprime àla même époque en fondant la possibilité des calculs, sur la mesure, elle-même comparaison des quantités. Eric BRIAN, La Mesure de l'État, déjà cité, p. 96-137.
110. Essais, p. 5. Les soulignés sont dans l'original.
111. Essais, p. 15. La mythologie de la subdivision de l'unité comme principe du mal est trop vaste, et pas seulement dans l'exégèse de la Bible, pour que nous ne nous aventurions pas ici dans une analyse de ce passage.
112. Ce passage est àcomparer aux traditions exégétiques sur lesquelles se fondent les calculs du pasteur Süssmilch, voir Jacqueline HECHT (éd.), Johann Peter Siisstnilch (17071767) et l' Ordre divin aux origines de la démographie..., Paris, Ined, 1979-1984, 3 vol.
113. A D. Hauts-de-Seine, registre des décès de Montrouge, 1 MI/MON-3.
114. Sur le genèse de ce thème voir Jacqueline HECHT, «L'idée de dénombrement jusqu'à la Révolution», in Pour une histoire de la Statistique, Paris, Insee, 1977, t. 1, p. 21-81.
115. Sur ce moment et cette problématique, voir Johan HEILBRON et al. (eds.), The Rise of Social Sciences and the Formation of Modernity, Dortrecht, Kluwer Academic Publishers, 1998.
116. Récapitulons les titres qui forment l'uvre de Louis Messance et qui peuvent fournir les matériaux d'une édition commentée :
117. - Recherches..., rédigées entre l'été 1763 et les premiers mois de 1765, imprimées à Paris, chez Durand, et «àRouen, chez la Veuve Besongne».
118. -Nouvelles recherches..., rédigées avant octobre 1787, imprimées àLyon, chez les frères Périsse.
119. - [Cinq registres et cinq cartes des élections du Lyonnais], manuscrits adressés en octobre 1788 àla commission intermédiaire de l'Assemblée provinciale de la généralité de Lyon.
120. -Hommage àl'Assemblée Nationale, imprimé en 1790, àParis, chez Potier de Lille.
121. -Plan d'un bureau..., manuscrit rédigé entre juin et juillet 1791, transmis àLavoisier.
122. -Essais sur l'arithmétique religieuse, morale et politique, imprimés en 1792, àParis, chez Fonrouge et Cie.
123. -Du Domaine de l'Homme, sous presse en 1792, ouvrage perdu àce jour. Eric BRIAN, Christine THERE