Dissolution d'un groupe ethnique. Origines des témoins et des conjoints des enfants des familles polonaises implantées dans le cher 1940-1975

Mouvement Social

Volumn 191, Issue , 2000, Pages 69-89

  Rygiel, Philippe ^a  

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EID: 0039255783     PISSN: 00272671     EISSN: None     Source Type: Journal    
DOI: 10.2307/3780032     Document Type: Review

References (57)

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4. D. SCHNAPPER, La France de l'intégration, op. cit.
5. e siècle », Le Mouvement Social, juillet-septembre 1999.
6. Nous trouvons une formulation lapidaire de cette idée chez D. SCHNAPPER et R. LEVEAU lorsqu'ils évoquent les enfants des migrants de l'entre-deux-guerres : « Si la génération des migrants maintint l'essentiel de la vie privée de leur pays d'origine jusqu'à la guerre, il n'en alla pas de même avec leurs enfants. Les témoignages sont unanimes pour constater que les enfants de ces migrants, restés plus ou moins étrangers au pays dans lequel ils avaient dû s'installer, sont devenus français non seulement par la nationalité, mais par la culture, même si certains continuaient d'entretenir des liens sentimentaux avec le pays d'origine de leurs parents », « ̂tre immigré en France », in P. ARIEgrave;S, G. DUBY (dir.), Histoire de la vie privée, t. 5, Paris, Seuil, 1987, p. 508.
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9. E. GOGOLEWSKI (dir.), « Les ouvriers polonais en France après la Seconde Guerre mondiale », Revue du Nord, hors série no 7, 1992.
10. A. GIRARD, J. STOETZEL, Français et immigrés, Paris, P.U.F./I.N.E.D., 1953 ; R. POIGNANT, « Étude sur l'assimilation de l'immigration polonaise dans le Pas-de-Calais », Population, janvier-mars 1949 ; J. STANIEC, Intégration et ascension sociale des Polonais du Pas-de-Calais depuis 1945, mémoire de D.E.A., Université de Franche-Comté, 1991.
11. A. GIRARD, J. STOETZEL, Français et immigrés, Paris, P.U.F./I.N.E.D., 1953 ; R. POIGNANT, « Étude sur l'assimilation de l'immigration polonaise dans le Pas-de-Calais », Population, janvier-mars 1949 ; J. STANIEC, Intégration et ascension sociale des Polonais du Pas-de-Calais depuis 1945, mémoire de D.E.A., Université de Franche-Comté, 1991.
12. A. GIRARD, J. STOETZEL, Français et immigrés, Paris, P.U.F./I.N.E.D., 1953 ; R. POIGNANT, « Étude sur l'assimilation de l'immigration polonaise dans le Pas-de-Calais », Population, janvier-mars 1949 ; J. STANIEC, Intégration et ascension sociale des Polonais du Pas-de-Calais depuis 1945, mémoire de D.E.A., Université de Franche-Comté, 1991.
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14. Pour une étude, et non un exemple, de ces discours voir C. LIAUZU, « L'obsession des origines : démographie et histoire des migrations », Mots, septembre 1999.
15. M. TRIBALAT, « De la nécessité de reformuler la question de l'immigration en France », in J. DUPAQUIER (dir.), Morales et politiques de l'immigration, Paris, P.U.F., 1998, p. 45-76.
16. D. MERLLIÉ, A. SPIRE, « La question des origines dans les statistiques en France. Les enjeux d'une controverse », Le Mouvement Social, juillet-septembre 1999, p. 119.
17. M. TRIBALAT, De l'immigration à l'assimilation, Paris, La Découverte/I.N.E.D., 1996, p. 263.
18. Id., p. 263-264.
19. F. CHIGNIER-RIBOULON, L'intégration des Franco-Maghrébins. L'exemple de l'est lyonnais, Paris, L'Harmattan, 1999.
20. P. RYGIEL, Mais où sont les immigrés d'antan ? Trajectoires sociogéographiques de familles issues de l'immigration européenne implantées dans le Cher durant l'entre-deux-guerres, thèse d'histoire, Université de Franche-Comté, 1996. Une version revue et abrégée de cette étude sera publiée cette année par les Presses de l'Université de Franche-Comté.
21. P. RYGIEL, Mais où sont..., op. cit., p. 92-98.
22. Une précédente enquête permet d'estimer que la proportion de noms polonais non identifiés comme tels est inférieure à 6 %. P. RYGIEL, Mais où sont..., op. cit., p. 80-81. La probabilité de considérer polonais un nom patronymique ne l'étant pas est par contre inconnue.
23. J. PONTY, Polonais méconnus. Histoire des travailleurs immigrés en France dans l'entre-deuxguerres, Paris, Publications de la Sorbonne, 1988.
24. F. MUNOZ-PEREZ, M. TRIBALAT, « Mariages d'étrangers et mariages mixtes en France. Évolution depuis la Première Guerre mondiale », Population, mai-juin 1984.
25. M. PIGENET, « L'usine et le village : Rosières (1869-1914), Le Mouvement Social, avril-juin 1982.
26. P. RYGIEL, « La formation de la colonie polonaise de Rosières », Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, mars 1997.
27. A. GIRARD, J. STOETZEL, Français et immigrés, op. cit., p. 81.
28. R. POIGNANT, « Étude sur l'assimilation de l'immigration polonaise... », art. cit.
29. M. TRIBALAT, Faire France, Paris, La Découverte, 1995, p. 68-69.
30. Ne sont portées sur le graphique ci-dessous que les valeurs obtenues à l'aide de l'observation d'au moins dix mariages.
31. Chi2, test exact de Fisher.
32. Entretien no 9, Mme T., fille de travailleurs polonais de Rosières.
33. Il n'est pas le seul à évoquer de tels souvenirs. Mme T., née en 1920, décrit les obligations qui pesaient sur les enfants en ces termes : « Il faut aussi aider pour le jardin, ramasser des herbes pour les lapins ; c'était important à l'époque parce qu'avec un salaire il était difficile de faire vivre une famille et d'élever quatre enfants, en plus ma mère était malade et mon père envoyait régulièrement de l'argent en Pologne à sa famille ».
34. A. PROST, L'enseignement et l'éducation en France, t. 4 : L'école et la famille dans une société en mutations, Paris, G.-V. Labat, 1981.
35. L. THÉVENOT, « Les catégories sociales en 1975, l'extension du salariat », Économie et statistique, no91, juillet-août 1977, p. 23-24.
36. P. RYGIEL, Mais où sont..., op. cit., p. 417-427.
37. M. TRIBALAT, De l'immigration à l'assimilation..., op. cit., p. 101.
38. Partition générée par un algorithme de classification mixte. Pour une présentation de cette technique voir L. LEBART, A. MORINEAU, M. PIRON, Statistique exploratoire multidimensionnelle, Paris, Dunod, 1995, p. 145-206. On se souviendra que ces techniques sont efficaces lorsqu'il s'agit d'explorer des données ou d'exposer des résultats mais que l'instabilité des partitions créées confère une faible valeur de preuve aux résultats ainsi obtenus qui doivent être confirmés en recourant à d'autres moyens. Les principales variables utilisées ici sont : l'année de naissance, la profession des deux parents, la taille de la localité de résidence, l'importance de l'activité industrielle dans la localité de résidence, la localisation géographique de la localité de résidence, les effectifs de la population étrangère présente dans la localité de résidence, la présence de la signature du père sur l'acte de naissance.
39. Les populations citées sont fortes respectivement de 200, 61 et 45 individus.
40. M. POINARD, « Stratégies régionales et mouvement associatif : les Portugais en Aquitaine et Midi-Pyrénées », in Collectif, Les Portugais en Aquitaine, des soutiers de l'Europe à l'esquisse d'un partenariat privilégié, Bordeaux, Éditions de la Maison des sciences de l'homme d'Aquitaine, 1990, p. 229-246.
41. A. GIRARD, Le choix du conjoint. Une enquête psycho-sociologique en France, Paris, P.U.F./I.N.E.D., 1964.
42. Les groupes distingués sont forts de respectivement 158, 36, 23 et 58 individus. Les classifications utilisées dans la suite de ce texte suivent, le plus près qu'il est possible, les prescriptions de l'ancien code I.N.S.E.E. La modestie de nos effectifs nous oblige cependant à des agrégations brutales. Ainsi, les contremaîtres sont rangés parmi les ouvriers qualifiés et nous regroupons parfois employés, cadres moyens et supérieurs en un même groupe de « salariés non ouvriers ».
43. Ces groupes rassemblent respectivement 39. 98 et 40 individus.
44. P. RYGIEL, Mais où sont..., op. cit., p. 639-642.
45. Soixante et onze pour cent de celles qui épousent un garçon de nom polonais ont pour beau-père un ouvrier et 5 % de celles dont le beau-père se déclare lors de leur mariage employé ou cadre épousent un garçon de nom polonais. La population de référence est ici constituée des filles nées de deux immigrés polonais dont l'acte de mariage indique la profession du beau-père : elles sont 150.
46. Soixante-dix pour cent de ceux qui épousent une fille de nom polonais ont pour beau-père un ouvrier et 6 % de ceux ayant un beau-père employé ou cadre épousent une fille de nom polonais. Nous connaissons la profession de 152 beaux-pères. Trente-trois de ceux-ci ont pour gendre le fils de deux immigrés polonais.
47. A. GIRARD, Le choix du conjoint..., op. cit.
48. P. RYGIEL, Mais où sont..., op. cit., p. 639-642.
49. Populations de référence fortes de respectivement 63 et 47 individus.
50. e siècle-1914. Travail, espace et conscience sociale, Paris, I.H.S.-C.C.E.E.S. C.G.T., 1990, M. et M. PIGENET, R. RYGIEL, M. PICARD, Terre de luttes, les précurseurs (1848-1939), Paris, Éditions sociales, 1977.
51. e siècle-1914. Travail, espace et conscience sociale, Paris, I.H.S.-C.C.E.E.S. C.G.T., 1990, M. et M. PIGENET, R. RYGIEL, M. PICARD, Terre de luttes, les précurseurs (1848-1939), Paris, Éditions sociales, 1977.
52. e éd., Paris, Le Seuil, 1971, p. 110-111.
53. G. NOIRIEL, Le creuset français, op. cit.
54. D. MERLLIÉ, A. SPIRE, « La question des origines... », art. cit.
55. Pour un exemple précis concernant les migrations de l'entre-deux-guerres, voir E. GUICHARD, O. LE GUILLOU, N. MANITAKIS, G. NOIRIEL, « Les étrangers et les naturalisés dans la société française. Commentaire des recensements de 1931 et 1936 », in E. GUICHARD, G. NOIRIEL (dir.), Construction des nationalités, op. cit.
56. P. RYGIEL, Mais où sont..., op. cit.
57. U. ECO. Les limites de l'interprétation, Paris, Grasset, 1992, p. 369-384.